Le Pakistan devrait commencer à importer du pétrole et du gaz russe en mars
Le Pakistan commencera à importer en mars du pétrole et du gaz de Russie, à des conditions qui garantiront un “bénéfice économique mutuel” aux deux pays, ont-ils annoncé vendredi dans un communiqué conjoint.
Depuis le lancement de son offensive militaire contre l’Ukraine, Moscou est visé par des sanctions économiques occidentales et a fortement réduit ses livraisons d’hydrocarbures vers l’Europe, se tournant vers l’Asie pour compenser.
“Les deux parties sont convenues qu’une fois qu’un consensus aura été trouvé sur les spécifications techniques, les échanges de pétrole et gaz seront structurés de telle façon que les deux pays en tirent un bénéfice économique mutuel”, a indiqué ce communiqué.
“Ce processus sera achevé en mars”, ont-ils ajouté, à l’issue d’une rencontre annuelle de coopération commerciale et économique, à Islamabad.
Le gouvernement pakistanais avait annoncé au début décembre que la Russie avait donné son accord à l’exportation vers le Pakistan de pétrole à un prix réduit.
Le pétrole brut russe est soumis depuis décembre à un embargo maritime européen et à un plafonnement du prix décidé par l’UE, le G7 et l’Australie, deux mesures destinées à priver Moscou de revenus importants.
En réaction, la Russie a annoncé qu’elle interdirait à partir du 1er février la vente de son pétrole aux pays étrangers qui utilisent le plafonnement.
Le Pakistan est confronté de longue date à des pénuries d’énergie. Mais ses défaillances structurelles ont été aggravées par la hausse mondiale des prix de l’énergie liée à la guerre en Ukraine.
Sa facture énergétique s’en est trouvée augmentée, ce qui a érodé ses réserves de change jusqu’à des niveaux très bas, qui l’empêchent aujourd’hui d’importer de nombreux produits cruciaux pour son économie.
Les difficultés d’approvisionnement énergétique ont entraîné des coupures d’électricité récurrentes, qui ont affecté les ménages et l’industrie.