Le mauvais air de la Flandre
Gavé de particules fines et trop riche en ozone et dioxyde d’azote, l’air respiré en Flandre y provoque des dizaines de milliers de décès prématurés. Mais promis, l’atmosphère devrait y devenir plus respirable vers 2025-2030.
Ces disparitions précoces, commente un volumineux rapport de la Vlaamse Milieumaatschapij (VMM), ne sont en réalité que ” le sommet de l’iceberg ” d’un problème plus vaste : celui de l’effet de la pollution de l’air ambiant sur notre santé.
Il y a les particules fines qui amputeraient en moyenne de neuf mois l’espérance de vie de chaque habitant avec, notamment, pour ” coupables ” les particuliers qui dans leur poêle ou cassette brûlent n’importe quoi. Ces particules seraient, selon les calculs de la VMM, responsables de plus de 4.100 disparitions prématurées par an. Les mono et dioxydes de carbone, émis principalement par la circulation routière et dès lors concentrés en certains lieux à haute intensité de trafic entraîneraient de leur côté, selon le seuil considéré, entre 1.800 et 3.600 disparitions prématurées. L’excès d’ozone y ajouterait annuellement une centaine de victimes.
Concentrés autour de centres industriels, les métaux lourds apportent un risque supplémentaire. A Hoboken, l’air est, par exemple, trop riche en arsenic ; à Genk en nickel et à Beerse en cadmium avec à la clé, des risques non négligeables de développer un cancer. Malgré ces chiffres alarmants, la situation en réalité s’améliore, notamment en raison du remplacement massif des chauffages au charbon par des installations au gaz. L’industrie est également, dans l’ensemble, devenue plus propre et le gouvernement flamand vient d’approuver, juste avant les vacances, un Luchtbeleidsplan 2030 qui prévoit notamment, d’importantes mesures en matière de transport et de mobilité.
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