Accord sur le budget fédéral : voici les principales mesures annoncées

Prime Minister Bart De Wever pictured during a plenary session of the Chamber at the federal parliament, in Brussels, Thursday 20 November 2025. BELGA PHOTO DIRK WAEM
Caroline Lallemand

Lundi matin, le gouvernement fédéral est parvenu à un accord budgétaire au terme d’une session marathon. Voici les principales décisions.

Après une session marathon débutée dimanche à 10h30, le gouvernement fédéral dirigé par Bart De Wever est parvenu tôt ce lundi à un accord budgétaire portant sur un peu plus de 9 milliards d’euros d’ici la fin de la législature. Selon l’exécutif, environ 60% de l’effort repose sur une réduction des dépenses publiques et 40% sur de nouvelles recettes. L’objectif est de remettre la trajectoire budgétaire de la Belgique en ligne avec les nouvelles règles européennes, après que le Premier ministre a chiffré à 10 milliards d’euros l’ajustement nécessaire à l’horizon 2030.

“Soulagé”

“Je ne peux pas dire que cela ait été facile, mais c’est fait. Je suis soulagé. Bon, c’est un grand mot, mais je suis en tout cas très heureux que l’équipe ait résisté à la tentation de faire un exercice de simplification et de tout repousser à plus tard. Nous ne l’avons pas fait”, a déclaré le Premier ministre lors de la conférence de presse organisée ce matin sur le coup de 7 heures après la nuit marathon de discussions. Les contours précis de l’accord y ont été présentés.

Un milliard d’euros sur les “épaules les plus larges”

Le secteur financier sera mis à contribution avec une augmentation de la taxe bancaire, qui devrait rapporter 150 millions d’euros. Le tour de vis sur les sociétés de management permettra de récupérer 300 millions d’euros supplémentaires. La taxe sur les comptes-titres sera également doublée. D’après le gouvernement Arizona, l’effort total demandé aux “épaules les plus larges” s’élève à un milliard d’euros.

Gel de l’indexation des salaires

Les parlementaires et ministres ne bénéficieront pas de l’indexation jusqu’à la fin de la législature. Concernant les salaires des travailleurs, l’indexation sera maintenue jusqu’à 4.000 euros bruts, mais pas au-delà de ce montant. Ces mesures permettent à l’Etat de faire 883 millions d’euros d’économie. Pour les entreprises, l’économie s’élève à 800 millions d’euros.

Une réforme de la TVA en demi-teinte

L’option d’une augmentation généralisée des taux de TVA a été écartée au profit d’une approche ciblée. Plusieurs catégories passent de 21% à 12% : les nuitées dans les hôtels, les activités et abonnements sportifs, ainsi que les services à emporter. Le taux sur les boissons non alcoolisées sera également réduit de 21% à 12%.

En revanche, le taux de TVA sur le gaz naturel augmentera de 6% à 12%, via une hausse des accises, un sujet particulièrement sensible. Cette hausse sera compensée par une baisse des accises sur l’électricité.

Réforme du marché du travail et des soins de santé

Le gouvernement s’est engagé à remettre 100.000 malades au travail d’ici la fin de la législature. L’effort demandé sur les soins de santé s’élèvera à 300 millions d’euros.

Réduction accélérée de l’impôt des personnes physiques

Bonne nouvelle pour les contribuables : la réduction de l’impôt sur le revenu des personnes physiques sera accélérée. Cet impôt sera déjà réduit de 772 millions d’euros en 2028 et d’environ 3 milliards d’euros en 2029.

Le gouvernement introduit par ailleurs, une taxe de deux euros sur les petits colis qui ne viennent pas d’Europe.

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