Le chef de l’Otan propose des dépenses militaires et de sécurité à 5% du PIB d’ici 2032

Le chef de l’Otan Mark Rutte a proposé aux 32 pays de l’Alliance qu’ils consacrent au moins 5% de leur produit intérieur brut (PIB) à des dépenses militaires et de sécurité d’ici 2032, a annoncé vendredi le Premier ministre néerlandais Dick Schoof.
Mark Rutte “s’attend à ce que, lors du sommet de l’Otan”, en juin à La Haye, l’objectif à atteindre en 2032 “soit de 3,5% de dépenses militaires“, et de “1,5% de dépenses connexes, comme les infrastructures ou la cybersécurité”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.
Ce niveau de dépenses correspond aux demandes formulées à maintes reprises par la nouvelle administration américaine du président Donald Trump.
Cette proposition a été faite il y a un peu plus d’une semaine par le Secrétaire général de l’Otan, en vue d’un accord lors du prochain sommet de l’Alliance, prévu les 24 et 25 juin à La Haye, a expliqué M. Schoof. Interrogé sur ces chiffres vendredi lors d’une conférence de presse, M. Rutte s’est refusé à les confirmer.
“Je ne vais pas confirmer les chiffres (…) Je l’ai toujours dit, si nous nous en tenons aux 2%, nous ne pourrons pas nous défendre. Nous devons donc vraiment augmenter les dépenses de défense”, a-t-il déclaré, sans aller plus loin.
Objectif 2024 atteint
Fin 2024, 22 pays de l’Otan ont atteint l’objectif de 2% de dépenses militaires, retenu en 2014 lors d’un précédent sommet de l’Alliance. Plusieurs pays, dont l’Italie, l’Espagne ou la Belgique, sont encore en-deçà de cet objectif.
Parvenir à 3,5% de dépenses strictement militaires d’ici 2032 va représenter un effort budgétaire conséquent pour ces pays.
Il leur sera en revanche plus facile de consacrer 1,5% de leur PIB à des dépenses connexes de sécurité, dont certaines comme la construction d’infrastructures de transport, peuvent d’ores et déjà être prises en compte.