“La rente nucléaire doit revenir aux clients !”

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La FEB réclame que la fameuse “rente nucléaire”, soit 250 millions d’euros par an actuellement, soit versée directement aux clients des énergéticiens. Et n’atterrisse donc plus forcément dans la poche du fédéral.

La Fédération des entreprises de Belgique a demandé lundi, dans un communiqué, que la totalité de la contribution nucléaire, dont le prélèvement annuel s’élève à 250 millions d’euros, soit reversée aux clients. La fédération patronale estime que la contribution doit principalement servir à maintenir l’industrie et son emploi en Belgique et doit, dans cette optique, être allouée au financement des parcs offshore et à la cotisation fédérale si cette dernière venait à ne pas dépendre du budget de l’Etat.

“Les coûts de l’énergie sont, à côté des coûts salariaux, un élément-clé de la compétitivité de nos entreprises et particulièrement des industries intensives en énergie, et ce, qu’elles soient petites ou grandes, appuie la FEB dans son communiqué. Or, ces coûts sont influencés par les prélèvements fédéraux sur l’électricité, à savoir la cotisation fédérale et la surcharge pour le support aux éoliennes offshore. Il est donc indispensable que le futur gouvernement mette en place une politique en matière de prélèvements fédéraux qui assure la compétitivité de nos industries.”

Actuellement, le budget de l’Etat intègre la contribution nucléaire (payée par les opérateurs nucléaires) alors qu’elle appartient en fait aux consommateurs d’électricité, puisque ce sont eux qui la financent via le paiement de leur facture d’électricité, estime le patronat belge. Pour la FEB, la totalité de la contribution nucléaire, “à savoir ce qui est actuellement prélevé par an (250 millions d’euros) et toute contribution additionnelle à venir, doit revenir directement aux consommateurs d’électricité”.

Via la cotisation fédérale sur l’électricité, le gouvernement reporte le coût de certaines de ses politiques sur les consommateurs, prolonge la fédération : “En effet, la cotisation fédérale finance les clients protégés, les CPAS, les engagements qu’a pris l’Etat fédéral vis-à-vis des Régions en termes de mécanismes de flexibilité, une cellule de l’administration, les frais de recherche nucléaire et la Creg… Ce qui ne se justifie pas et ce qui ne se fait d’ailleurs pas dans les autres domaines.”

La FEB demande donc que le financement des politiques en question soit assumé complètement par le budget de l’Etat. “Il appartient au gouvernement d’arriver à reprendre ce financement étape par étape dans le cadre d’une politique budgétaire globale responsable qui met clairement fin à la situation actuelle au plus tard en 2015”, conclut le patronat.

Trends.be

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