La part de la dette belge détenue à l’étranger atteint un record

Les investisseurs étrangers ont acheté, en 2024, pour un montant record de titres de dette publique belge, rapporte L’Echo mardi.
En 2024, les investisseurs étrangers ont acquis pour un montant record de 56 milliards d’euros d’obligations émises par le gouvernement fédéral et d’autres entités publiques, soit deux à cinq fois plus que les années précédentes, selon les chiffres de la Banque nationale. À la fin de l’année dernière, ils détenaient 390,8 milliards d’euros de titres belges, représentant 60,8% de la dette totale.
Les certificats de trésorerie à court terme sont particulièrement prisés, avec 90% détenus par des étrangers. “La détention de titres de dette belge par des investisseurs étrangers est, à première vue, plus élevée que jamais”, constate Jean Deboutte, directeur de l’Agence fédérale de la dette. “Les banques centrales étrangères et les fonds souverains ont été de grands acheteurs l’année dernière”. Mais les banques commerciales et les gestionnaires de patrimoine étrangers ont également participé activement aux émissions de nouvelles obligations d’État.
Leader de la zone euro
Avec 60,8% de sa dette détenue par des étrangers, la Belgique se positionne parmi les leaders de la zone euro. Seules l’Estonie, la Lituanie, l’Autriche et Chypre comptent une part étrangère plus importante, d’après les chiffres du Fonds monétaire international (FMI). À titre de comparaison, les investisseurs étrangers détiennent 52,9% de la dette française, 47,3% de la dette allemande et 41,8% de la dette néerlandaise.