L’ancien Premier ministre et président du Conseil européen va donner des cours en Chine, notamment. Pour se relancer, il mise sur l’académique et les conseils aux entreprises. Avec un regard sur le monde en plein bouleversement.
Charles Michel a quitté la politique active: c’est acté. Il l’avait promis, après des mandats importants, mais chahutés, en tant que Premier ministre, puis président du Conseil européen. Autant il a atteint rapidement les sommets, autant le libéral a peiné à en faire un tremplin de reconnaissance et de popularité.
Aidé par la confortable manne financière transitoire octroyée par l’institution européenne, il a pris le temps de la réflexion. Pour se relancer dans les milieux académiques. Plusieurs médias, dont Knack, ont révélé qu’il donne désormais des cours à la prestigieuse China Europe International Business School (CEIBS).
“Un rôle essentiel”
“La CEIBS a célébré aujourd’hui la nomination de M. Charles Michel en tant que professeur distingué lors d’une cérémonie organisée sur son campus de Shanghai, lui réservant un accueil chaleureux. L’école a ainsi réaffirmé son engagement en faveur des échanges de haut niveau entre l’Union européenne et la Chine”, écrivait l’université le 8 mai sur son site.
Charles Michel ne sera toutefois pas domicilié en Chine. Il y donnera des cours, mais pourrait intevrenir également sur les autres sites de l’établissement, notammant à Accra (Ghana) ou Zurich (Suisse).
A la DH, Charles Michel confie sa conviction, qui reste… très politique: “Dans ces moments troublés sur le plan géopolitique, les universités et les écoles jouent un rôle essentiel qui favorise la compréhension mutuelle entre les puissances. Ce sont des pôles de dialogue et des passerelles entre les continents.”
L’ex-président du Conseil suit les traces de ses prédécesseurs, dont Herman Van Rompuy.
Il devrait également exercer d’autres missions académiques et entend devenir consultant dans le privé. Avec une amplitude mesurée dans un premier temps, pour ne pas perdre… l’indemnité transitoire de 260 000 euros dont il bénéficie.