La N-VA présente partout en Wallonie, sans grande figure
Les têtes de liste du parti nationaliste du côté francophone sont connues. Derrière le philosophe Drieu Godefridi, on ne trouve pas de personnalités fortes, mais des profils très à droite et très business. Theo Francken et Bart De Wever soutiendront en personne.
La N-VA présentera bien des listes partout en Wallonie. L’annonce, faite le mois dernier, se confirme. Drieu Godefridi, philosophe et entrepreneur, emmènera bien la liste dans le Brabant wallon et incarne le projet nationaliste au sud du pays.
A ses côtés, on ne trouve pas de personnalités marquantes. Les noms sont connus.
A droite toute et très business
Dans le Hainaut, Michel De Wolf tentera sa chance dans une province où les figures fortes affluent: Paul Magnette, Georges-Louis Bouchez, Jean-Marc Nollet, pour ne citer que quelques uns. Réviseur d’entreprises, il professeur émérite d’université à l’UCLouvain et l’ULiège, et fut même doyen de la Louvain School of Management. Il fut récemment administrateur judiciaire de la banque coopérative NewB.
À Liège, Evelien Barbieux a été désignée tête de liste. Membre de la N-VA, ancien conseillère juridique de Théo Francken lorsqu’il était secrétaire d’État à l’Asile et la Migration, elle illustre la volonté qu’a la N-VA de miser sur ses propres forces, à moins qu’elle n’ait eu des difficultés à recruter en Belgique francophone.
Dans la provice du Luxembourg, c’est la porte-parole francophone du parti, Anne-Laure Moulignaux, qui s’essaiera à cet exercice démocratique inédit.
Enfin, à Namur, ce sera une habituée: Laurence Genot, actuellement consultante en management, retrouvera la politique après des passages au MR et par les Listes Destexhe.
Des profils à droite toute et très business, donc.
Theo Francken à la rescousse
Theo Francken, ancien secrétaire d’Etat fédéral à l’Asile et la Migration, est une des personnalités qui a porté cet élargissement francophone de la N-VA. Il a déjà annoncé qu’il mènerait campagne au sud du pays. “Chaque citoyen wallon peut désormais choisir pour le changement“, plaide-t-il.
La N-VA doit encore se faire une place dans le paysage francophone. La meilleure preuve? Après le débat sur un cordon sanitaire à son encontre, les tests électoraux organisés par différents médias ne reprennent pas le parti nationaliste parmi les choix. Drieu Godefridi s’en plaint: “La N-VA est le premier parti du pays (au niveau fédéral). Les tests électoraux qui ne proposent pas la N-VA parmi les choix possibles, en Wallonie, sont entachés de faux. Ce n’est pas en niant le réel qu’on y change quoi que ce soit ;).”
Le juge de vérité, ce seront les urnes, en effet. Avec ce pari risqué pour un parti nationaliste flamand: quitter ses bases, au risque de désarçonner ses partisans face à un Vlaams Belang triomphant dans les sondages.
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