La fin du pétrole pas cher ?

© Reuters

Voilà deux ans que l’on attendait ce moment : un accord entre pays exportateurs de pétrole pour limiter la production.

Réunis à Alger voici quelques jours, les pays de l’Opep (40 % du marché du pétrole) sont finalement tombés sur un accord afin de réduire leur production d’environ 0,9 million de barils par jour, pour la limiter à 32,5 millions de barils.

L’accord doit encore être confirmé lors d’une réunion officielle le 30 novembre, au cours de laquelle un quota spécifique devra être défini pour chaque pays et où certains pays non membres, comme la Russie, seront aussi invités. L’Iran, désireux de produire un maximum pour profiter de la fin de l’embargo, et l’Arabie saoudite semblent donc avoir trouvé un terrain d’entente.

Mais d’ici là, plusieurs questions restent en suspens. Les pays tiendront-ils cet accord ? Par le passé, des consensus similaires n’ont pas été respectés. Et cette limitation sera-t-elle suffisante pour faire rebondir le baril durablement ? Pas sûr. On estime le surplus de production à plus de 2 millions de barils par jour. Une baisse de 0,9 million suffit à peine à compenser l’augmentation de production qui avait été observée l’an dernier, les pays producteurs – Arabie saoudite en tête – tentant de compenser la baisse des prix par un volume plus abondant. Et puis, comment réagiront les producteurs non membres de l’Opep : les Russes et les Américains, exploitants d’huile de schiste ? Ceux-ci ont étonnamment bien résisté à la baisse des prix depuis deux ans et sont désormais rentables à 40 dollars le baril.

Cet accord est donc plus symbolique que réel. Mais il devrait permettre au prix de l’or noir de ne plus retomber à des niveaux aussi bas qu’en janvier, lorsqu’il s’échangeait à moins de 30 dollars le baril.

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