La cybercriminalité et l’intelligence artificielle au coeur des préoccupations des entreprises

Cybersécurité, image d'illustration. Getty Images
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

L’impact des évolutions technologiques est au coeur du baromètre FEB/ Ageas. L’incertitude économique et géopolitique inquiète les managers, le pouvoir d’achat préoccupe davantage les travailleurs.

L’Ihecs, haute école de communication, a été cyberattaquée cet été: vol et cryptages de données, demande de rançon… Ce cauchemar concerne un nombre croissant d’entreprises et reste au coeur des préoccupations exprimées dans la baromètre FEB / Ageas, dont les résultats ont été communiqués ce jeudi.

L’enquête menée conjointement par la fédération patronale et la société d’assurance auprès de 722 cadres et 1300 travailleurs belges montre que la cybersécurité, l’instabilité géopolitique et l’essor de l’intelligence artificielle (IA) sont les principales sources d’inquiétude. Pour les travailleurs, c’est davantage la question du pouvoir d’achat qui préoccupe.

La cybersécurité inquiète

Comme les deux années précédentes, la question de la sécurité en ligne domine. “Cette menace est réelle si l’on en croit les derniers chiffres du Centre pour la cybersécurité Belgique, souligne la FEB et Ageas. L’an dernier, des citoyens attentifs ont transféré près de 10 millions de messages à suspect@safeonweb.be, qui a ainsi pu détecter 1 200 000 liens suspects. Il convient également de noter la percée de l’hameçonnage via les QR codes. Ce phénomène a été baptisé ‘quishing’.”

L’essor des technologies passe également par l’intelligence artificielle, dont l’essor est en cours. Une nouvelle preuve en a été donnée par cette nouvelle étonnante selon laquelle le fondateur du Pain Quotidien Alain Coumont, aurait “cloné” son cerveau pour pérenniser son entreprise. “Avec la percée d’outils d’intelligence artificielle tels que ChatGPT et Gemini, les chefs d’entreprise et les travailleurs belges considèrent l’utilisation croissante de l’intelligence artificielle comme l’une des principales tendances, soulignent la FEB et Ageas. Compte tenu des nombreux avantages mais aussi inconvénients potentiels, il n’est pas illogique que cette tendance soit classée si haut.”

Deux inquiétudes divergentes

Cela dit, ce baromètre qui interroge tant les managers que les travailleurs témoigne d’une sensibilité différente selon les cas.

Côté patronal, l’incertitude économique et géopolitique domine. “Les tensions géopolitiques mondiales (conflits au Moyen-Orient, guerre de la Russie contre l’Ukraine, guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine…) ont un impact considérable sur les entreprises belges, constate-t-on. L’imprévisibilité des relations internationales les contraint à s’adapter et à développer des stratégies pour gérer ces risques. Compte tenu des récents conflits géopolitiques, il n’est pas surprenant que les chefs d’entreprise placent cette tendance en deuxième position.”

Du côté des travailleurs, c’est davantage le pouvoir d’achat qui inquiète. “Les travailleurs belges attachent plus d’importance à des tendances telles que les prix énergétiques élevés et l’inflation. Ils semblent davantage préoccupés par des tendances qui pourraient avoir un impact direct sur leur vie personnelle et leur bien-être financier.”

Et à vrai dire, ce n’est pas une surprise: le difficile équilibre entre compétitivité à préserver et demande interne à doper se trouve au coeur des dilemmes de la formation fédérale.

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