La Commission européenne a présenté mercredi les premières actions qu’elle compte entreprendre pour approfondir l’Union économique et monétaire (UEM), après la parution en juin du “rapport des cinq présidents” à ce sujet.
Elle souhaite notamment que la zone euro parle d’une seule voix dans des instances internationales comme le Fonds monétaire international (FMI).
Cette “représentation externe renforcée” ne ferait que refléter la coopération plus forte que le rapport des cinq présidents souhaite entre les membres de la zone euro et la mise en place d’une union bancaire. Actuellement, les 19 membres de la zone euro sont représentés de manière éclatée au conseil d’administration du FMI, ce qui diminue le poids de la zone euro, estime la Commission. Celle-ci propose que le président de l’Eurogroupe représente la zone euro au conseil d’administration du FMI.
La Commission propose aussi de créer des conseils nationaux de la compétitivité pour suivre les performances de chaque pays et un conseil fiscal européen avec des compétences consultatives.
Ces propositions constituent un “premier pas pour compléter l’Union économique et monétaire sans changer les Traités”, a précisé le vice-président de la Commission, Valdis Dombrovskis. “Plus tard, il faudra changer les traités”.
M. Dombrovskis a souligné qu'”une Union économique et monétaire réussie serait une bonne chose pour tout le monde”.
L’approfondissement de l’UEM doit permettre d’absorber plus facilement de potentiels nouveaux chocs économiques, alors que la zone euro fait encore face à la crise économique qui a éclaté en 2008.