La collecte sélective de textile est désormais obligatoire
Une directive européenne impose depuis ce 1er janvier la collecte sélective des textiles. En clair, cela signifie qu’il est désormais interdit aux particuliers comme aux professionnels de jeter leurs vieux vêtements, chaussures ou encore linges de maison dans le sac des déchets résiduels.
Ne cherchez pas de grande campagne officielle en Wallonie et à Bruxelles, il n’y en a pas. Et pour cause, cette directive pose problème. La Belgique compte déjà un solide (mais encore insuffisant) réseau de collecte sélective : 5.600 bulles issues des acteurs de l’économie sociale (Petits Riens, Oxfam, etc.) et 3.000 placées par le secteur privé (Curitas, etc.). En 2024, le secteur a collecté 21.000 tonnes de textiles, soit une hausse de 15% sur un an.
Déjà embêtés par la piètre qualité des produits issus de Shein ou Temu, et entrés en concurrence avec des applis comme Vinted, ces acteurs n’ont pas pour vocation d’accueillir tous les déchets textiles sans soutien extérieur. Ils attendent avec impatience la mise en œuvre de la responsabilité élargie du producteur (REP), à l’instar de Recupel ou Bebat pour l’électroménager et les piles. Ce système obligerait l’industrie textile à financer la collecte, le traitement et la revalorisation de leurs produits. La directive européenne prévoit sa mise en œuvre dans 18 mois.
En attendant, en Wallonie et à Bruxelles, on a amendé la directive : les vêtements mouillés et souillés peuvent continuer à être jetés dans le sac des déchets résiduels. Il faut dire que dans les bulles, 20% des produits collectés sont déjà destinés à l’incinérateur (coût : 300 euros la tonne) à cause de leur état.
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