La Belgique doit attirer plus de travailleurs migrants pour assurer sa prospérité

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La Belgique a besoin de travailleurs migrants pour occuper des postes vacants qui seraient autrement difficiles ou impossibles à pourvoir, démontrent les chiffres de Bain & Company et d’Accent. Pour cela, le pays doit travailler son image en tant que recruteur pour attirer des profils étrangers.  

La migration de la main-d’œuvre fait partie de la solution à la guerre des talents sur le marché du travail belge et à l’international, estime la société de placement de talents Accent. « Le taux d’emploi des travailleurs migrants est élevé, ils paient des impôts et contribuent également à la sécurité sociale, explique-t-elle. « Les migrants économiques enrichissent, en outre, notre marché du travail de leurs connaissances et de leurs compétences, ce qui aide à développer le capital humain de notre pays. »

Le nombre de travailleurs migrants en baisse

Pourtant, suite à la croissance économique en Pologne, en Roumanie, en Bulgarie et en Hongrie, de moins en moins de personnes originaires de ces pays sont disposées à déménager et à travailler à l’étranger, note Accent. Bien qu’il y ait une augmentation de travailleurs en provenance de Lettonie, de Croatie et d’Ukraine, le nombre de travailleurs migrants dans notre pays est de plus en plus restreint.

Actuellement, environ 16 % de la main-d’œuvre active sur le marché belge provient de l’étranger, selon les chiffres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Ce n’est pas suffisant, pour Accent.

« En raison d’une population vieillissante, d’une augmentation du nombre de personnes inactives de longue durée, et d’un afflux insuffisant de jeunes sur notre marché du travail, nous constatons que la Belgique doit vraiment compter sur les migrants économiques afin d’atteindre la croissance économique et d’aider les entreprises à se développer », avance Anna Gaik de la division étrangère d’Accent.

La Belgique peu visible des travailleurs étrangers

Accent soulève un problème : la Belgique n’est pas assez visible pour les travailleurs migrants. « La Belgique est peu visible, et méconnue des travailleurs étrangers, et il y a un manque de points d’information. Les salaires sont peut-être bons, mais si on les compare à notre système fiscal et au coût de la vie, la Belgique manque d’attractivité », explique Anna Gaik, de la division étrangère d’Accent.

La guerre talent fait rage avec les pays voisins et notamment avec la France qui recherchent le même type de profils. Toutefois, ces derniers se  positionnent mieux sur le marché du recrutement, fait remarquer la société d’intérim, même si les salaires en Belgique restent attractifs. Le Luxembourg et les Pays-Bas, en particulier, font aussi mieux que la Belgique dans ce domaine. Cette situation a également été soulevée précédemment par les cinq universités flamandes et la communauté des entreprises belges dans une note d’orientation.

Dans ce contexte compétitif, Accent préconise que la Belgique travaille davantage à son image de marque à l’international pour attirer plus de profils étrangers.

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