Hadja Lahbib et la Vivaldi pas encore sorties d’affaire

Hadja Lahbib
Hadja Lahbib

La confiance n’est toujours pas restaurée aux yeux des socialistes francophones et des écologistes malgré quatre heures de débat. Hadja Lahbib était venu s’expliquer pour la troisième fois sur la venue sur la venue d’une délégation iranienne à Bruxelles. Mais cela n’aura pas suffi. La Vivaldi est donc toujours en eaux troubles.

La ministre des Affaires étrangères, Hadja Lahbib s’est expliquée lundi pour la troisième fois au parlement sur la venue d’une délégation iranienne à Bruxelles à la mi-juin. Un sujet qui a plongé la Vivaldi dans la crise. En commission des Relations extérieures de la Chambre, elle a présenté des excuses sur certains points de communication et exprimé des regrets sur d’autres, en reconnaissant des imprécisions, mais a nié avoir menti comme l’affirment l’opposition mais aussi une partie de la majorité.

Jeudi, la Chambre doit se prononcer en séance plénière sur les motions de méfiance déposées par la N-VA et le Vlaams Belang. Leur rejet signifierait la fin de la saga qui a commencé le 15 juin. Les jours qui viennent s’annoncent donc périlleux.

Le chef de groupe CD&V a appelé les partenaires de majorité à exprimer clairement leurs intentions. “Dans 48 heures, nous voterons ces motions. Il faut maintenant faire la clarté. Il y a aujourd’hui beaucoup de dossiers sur la planche qui prennent du retard, ce que ne mérite pas le pays. Dans les 48 heures qui viennent, il faudra faire la clarté”, a lancé Servais Verherstraeten. “A ce stade, nous n’avons pas reçu les garanties nécessaires pour restaurer la pleine et entière confiance. Il faut maintenant prendre du recul. Ce soir, je ne peux pas me montrer satisfait”, a averti le député Samuel Cogolati (Ecolo-Groen).

Le PS s’est montré très dur

Le PS s’est montré très dur durant le débat et a accusé la ministre d’avoir menti devant le parlement. Il a pris acte des excuses de la ministre mais se dit toujours “perplexe” car à ses yeux des zones d’ombre subsistent. “Dans les jours qui viennent, nous examinerons votre responsabilité et votre transparence”, a expliqué Malik Ben Achour. “Ce gouvernement doit pouvoir travailler dans la sérénité mais votre intervention dans ce dossier et vos réponses à nos questions légitimes ne sont pas de nature à ramener la sérénité”.

Il y a un an, Mme Lahbib succédait à Sophie Wilmès à la tête de la diplomatie belge. L’ex-Première ministre, discrète jusqu’à présent dans le débat public, s’est exprimée mercredi et a pris la défense de sa coreligionnaire. “A chaque fois, vous avez démontré la même volonté de transparence et de respect du travail parlementaire. J’ai entendu parler de mensonges alors qu’il suffit d’entendre vos explications pour avoir la conviction que ce n’est pas le cas”, a-t-elle souligné en confiant son incompréhension devant les déclarations de “certains collègues”. “On verra ce que les prochains jours apporteront de constructif”.

   A l’issue de la séance, Mme Lahbib s’est dirigée vers sa collègue et l’a chaleureusement remerciée.

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