Quand la “combimobilité” traîne les pieds

Soucieux d’accélérer la combinaison de différents moyens de transport sur un même itinéraire, le gouvernement flamand annonçait en 2020 la construction de 1.000 points de mobilité combinée (les “Hoppin”). Ils sont aujourd’hui à peine 85.

Lorsque le réseau routier craque de toutes parts sous la pression du trafic, le bon sens suggère de combiner différents moyens de transport, de la voiture au taxi en passant par le bus, le train ou le vélo. D’où l’idée de couvrir la Flandre de “mobipoints”, dont la dénomination officielle – Hoppin – évoque, selon ses inventeurs, le “saut” confortable d’un moyen de transport à un autre.

L’informatique s’en mêlant, une nouvelle application apporterait les meilleures combinaisons pour se rendre d’un endroit à un autre et permettrait, par exemple, de réserver une voiture ou un vélo partagés pendant que vous êtes encore dans le train. L’idée était d’autant plus séduisante qu’elle permettait, dans le même temps, de réduire les coûts d’exploitation, jugés trop élevés, de la société de transports De Lijn.

Pour la mettre en pratique, 1.000 points de mobilité devaient être construits en trois ans. Le dernier-né a certes été inauguré fin mai non loin de l’AfricaMuseum, aux confins des communes de Tervuren et Wezembeek-Oppem, mais le calendrier prévu est loin d’être respecté. D’autant qu’entre-temps, le nombre d’emplacements à aménager a été porté à 2.103.

Quelque 300 devraient être encore équipés d’ici la fin de l’année mais dans le meilleur des cas, seuls 18% des emplacements prévus seront alors opérationnels, s’indigne le député régional Groen Stijn Bex. Tout en reconnaissant par porte-parole interposé un indéniable retard par rapport au planning initial, Lydia Peeters, ministre de la Mobilité, invoque pêle-mêle les contraintes administratives ainsi que la séparation des pouvoirs. La Région n’est en effet responsable que de 600 des 2.103 points prévus, l’aménagement des autres relevant des pouvoirs locaux.

D’après “De Standaard”