Jobs, jobs, jobs: la Flandre compte toujours 5,7% d’emplois vacants
La Flandre est une des régions les plus prospères du monde mais pour le demeurer, elle a besoin de chacun et s’efforcera donc de mettre un maximum de personnes au travail.
Il n’y a pas de bien-être sans prospérité et la clef de cette dernière est le travail, a rappelé Matthias Diependaele, nouveau ministre-président de la Flandre, dans un premier discours débité sans âme. On aurait dit un texte lu par ChatGPT, selon Het Nieuwsblad. L’enjeu est pourtant d’importance, même si aujourd’hui déjà, il n’y a jamais eu autant de Flamands au travail. Avec un taux d’emploi de 76,3%, la Flandre surclasse de loin la Wallonie (68,1%). Ce n’est toutefois pas assez.
Malgré ce bon score, la Flandre compte toujours 5,7% d’emplois vacants, pratiquement le double de la moyenne européenne (2,7%). C’est la raison pour laquelle l’objectif d’atteindre aussi vite que possible un taux d’occupation de 80% constitue pour le nouveau gouvernement une “top priorité absolue” avec des recettes classiques, telles l’activation des chômeurs – toute personne en recherche d’emploi qui refuse des offres considérées comme adaptées durant deux ans, sera sanctionnée par le VDAB – ou encore, la remise au travail des malades de longue durée, au rythme espéré de 12.000 personnes par an.
Parallèlement, seront développées des stratégies nouvelles. Telles la mobilité interrégionale ou l’importation de talents non européens susceptibles d’occuper des emplois hautement qualifiés ou des métiers en pénurie. Des accords devraient être conclus à cet effet avec divers pays.
La Flandre compte toujours 5,7% d’emplois vacants, soit pratiquement le double de la moyenne européenne.
“Enseignement à vie”
Au niveau intérieur, l’enseignement dual sera développé et, si possible, introduit dans l’enseignement supérieur. “L’enseignement à vie” sera également développé. Actuellement en effet, seuls 11,6% des travailleurs flamands suivent déjà une formation, ce qui est pratiquement deux points de moins que la moyenne européenne. Il n’y a pas de prospérité sans entreprises et chaque jour, 200 Flamands créent la leur, a encore rappelé le ministre-président pour qui la simplification administrative constitue une des lignes de force de l’accord et elle doit être mise en œuvre sans attendre.
La réduction des dérives réglementaires et des charges administratives sera toujours prise en compte lors de la délivrance de permis d’environnement ou autres, prévoit explicitement l’accord gouvernemental. “Le gouvernement doit parler d’une voix” précise encore le texte, espérant ainsi mettre fin à l’actuelle cacophonie d’avis contradictoires émis par diverses instances, ainsi qu’à la multiplication des recours qui en résultent.
Côté financier, les subsides ne constituant pas toujours une réponse appropriée, le gouvernement étudiera la possibilité de transformer une partie d’entre eux en avances récupérables. Un registre des subsides devrait éviter tout chevauchement et permettre de repérer les entreprises trop dépendantes en la matière. Lorsqu’il passe commande, le gouvernement prêtera davantage attention aux PME et, c’est promis, lors de l’implémentation des directives européennes, la Flandre n’ira plus, dans l’intérêt de son tissu économique, plus loin – ni ne se montrera plus sévère – que le strict nécessaire.
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