Le gouvernement flamand a décidé de faire appel contre la décision judiciaire ordonnant l’arrêt du transfert de matériel militaire vers Israël, a indiqué vendredi matin le ministre-président flamand Matthias Diependaele (N-VA) sur les ondes de la VRT.
L’opportunité de déposer ce recours a provoqué des divisions au sein de l’exécutif flamand, le parti Vooruit s’opposant clairement à cette démarche.
Matthias Diependaele a cependant assuré vendredi que l’appel serait bien maintenu. « Nous sommes sur la même ligne au sein du gouvernement : personne n’a l’intention de laisser ces marchandises partir vers Israël », a-t-il toutefois précisé.
Selon le ministre-président, l’objectif de cet appel est uniquement d’obtenir une clarification juridique. La Flandre pourrait, selon lui, être poursuivie par « l’autre partie, c’est-à-dire la société exportatrice », si elle bloquait systématiquement toutes les marchandises potentiellement destinées à des fins militaires en Israël.
Contrôle strict des exportations
Ces marchandises font déjà l’objet d’un contrôle, a précisé Matthias Diependaele. « S’il s’agit de produits qui peuvent aider les forces armées israéliennes, jamais nous ne les laisserons passer », a-t-il ajouté.
Jeudi, à la demande de plusieurs organisations de défense des droits humains, le tribunal de première instance de Bruxelles avait décidé en référé qu’un chargement destiné à l’entreprise israélienne de défense Ashot, intercepté dans le port d’Anvers, ne pouvait quitter la Belgique.
Ce chargement, arrivé des États-Unis par l’intermédiaire de la compagnie MSC, contenait trois palettes de roulements à rouleaux coniques destinés aux chars Merkava et véhicules blindés Namer, utilisés quotidiennement par l’armée israélienne dans la bande de Gaza, selon ces ONG.