Diependaele : “La lutte pour l’autonomie flamande est loin d’être terminée”

Matthias Diependaele (N-VA). © BELGA MAG/AFP via Getty Images

Le ministre-président flamand Diependaele réaffirme la lutte pour l’autonomie flamande et la rigueur budgétaire face aux déséquilibres fédéraux.

Alors que la N‑VA dirige à la fois le gouvernement flamand et le gouvernement fédéral, Matthias Diependaele a mis l’accent jeudi soir, à la veille de la fête de la Communauté flamande, sur la quête d’une plus grande autonomie. « Ce combat est encore loin d’être terminé », a-t-il déclaré.

« L’autonomie pour garantir notre prospérité flamande fait encore défaut. Cela résulte de failles structurelles dans la construction de l’État fédéral », a-t-il ajouté dans son discours du 11 juillet, traditionnellement prononcé à Courtrai. Il a souligné deux enjeux majeurs : la pression sur le néerlandais dans les communes à facilités et le manque de soignants néerlandophones à Bruxelles.

Néerlando‑bruxellisme et discipline budgétaire

À Bruxelles, Diependaele dénonce une tentative des francophones de former un gouvernement sans majorité néerlandophone. « La preuve : même là où nos droits sont écrits noir sur blanc, on tente de les attaquer ». Il assure qu’« il n’y aura pas de gouvernement bruxellois sans majorité côté néerlandophone ».

Il plaide pour que « la politique fédérale serve la Flandre », souhaitant approfondir le dialogue avec les partenaires fédéraux et wallons pour ancrer les droits flamands dans l’État et transférer davantage de compétences à la région.

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Sur le plan financier, le ministre-président vante la rigueur budgétaire de la Flandre. « Les finances flamandes sont les plus solides du pays », estimant qu’elles rivalisent favorablement avec celles d’autres pays européens, et que cette discipline constitue un bouclier en période de turbulences.

Pourtant, le Conseil économique et social de la Flandre (SERV) anticipe un déficit de 753 millions d’euros en 2027 et une dette atteignant 1,65 milliard d’ici 2019 – menaçant de dépasser 100 % des recettes.

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