Débat des présidents: comment la N-VA entend se rendre incontournable après les élections

Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Dans le grand débat des présidents de partis flamands organisés par Knack, Trends et Kanaal Z, Bart De Wever a posé ses exigences pour l’après-juin. Pour cadenasser la majorité en Flandre.

Sept présidents de partis flamands étaient réunis dans le studio de Kanaal Z, mardi, à l’invitation de nos collègues de Knack et Trends. A cent jours des élections du 9 juin, ce grand débat entendait donner les clés aux électeurs flamands pour décider de leurs choix. Mais il a également livré des enseignements dont les partis francophones devront tenir compte.

Ainsi, Bart De Wever, président de la N-VA, s’est-il érigé en “faiseur de roi” en Flandre. Les sondages donnent le Vlaams Belang gagnant du scrutin, la N-VA était le premier parti démocratique. Pour De Wever, deux conditions pour participer à des majorités.

Premièrement, la N-VA souhaite une majorité dans le groupe linguistique néerlandophone au fédéral, ce qui n’est pas le cas cette fois-ci. Deuxièmement, la N-VA ne participera à une majorité en Flandre que si elle fait partie d’une majorité fédérale. Une façon de cadenasser l’après-scrutin à son profit.

“Du respect pour la Flandre”

“Je ne demande que du respect pour la démocratie flamande, a déclaré Bart De Wever. Les autres partis envoient un message aux négociateurs francophones: tirez les négociations en longueur, 300 jours, alors nous pourrons aller au pouvoir avec des partis flamands encore plus petits. Les deux plus grands partis de ce pays (Vlaams Belang et N-VA – Ndlr) sont laissés de côté. Unique au monde. Le septième parti livre le Premier ministre. Unique au monde.”

Bart De Wever fustige cet opportunisme et rappelle le passé à Sammy Mahdi, président du CD&V: “Le CVP, au moins, se battait pour quelque chose, il se battait pour la Flandre. Herman Van Rompuy disait qu’un gouvernement fédéral sans majorité en Flandre, c’était la fin de la Belgique.” Et de fustiger ces partis qui ne pensent qu’à une chose: recomposer une Vivaldi 2.

Bart De Wever a fait de la défense de la prospérité flamande le leitmotiv de sa campagne, face à une Vivaldi 2 qui, selon les sondages, ne disposerait plus de la majorité nécessaire.

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