Vers un deuxième bon d’Etat ? : “Les banques sont retombées dans leurs vieilles habitudes”
Le ministre des Finances, Vincent Van Peteghem, ne soutient pas l’idée d’une taxe sur les profits excédentaires des banques telle que proposée par Vooruit.
“Nous devrions faire en sorte que les gains des banques aboutissent chez les épargnants plutôt que dans les caisses de l’Etat”, a-t-il dit jeudi à la Chambre en réponse à de nombreuses questions sur la récente émission de bons d’Etat.
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L’un des objectifs de cette initiative était de pousser les banques à augmenter leurs taux d’intérêt sur les comptes d’épargne. Mais, deux semaines après la clôture de la souscription, la situation n’a guère évolué même si certaines banques ont proposé des alternatives durant la période d’émission. “Dès que la pression externe a disparu, elles sont retombées dans leurs vieilles habitudes”, a reconnu M. Van Peteghem (CD&V).
Une deuxième émission de bons d’Etat ?
Une deuxième émission de bons d’Etat n’est pas exclue, elle dépendra des circonstances du moment, comme le niveau des taux d’intérêt et la réaction des banques. Une telle opération sera toutefois menée en concertation avec l’Agence de la dette. Dans la majorité, le député Gilles Vanden Burre (Ecolo-Groen) a souhaité qu’il s’agisse de bons ciblés sur la transition écologique.
Les Verts avaient mal pris les récentes déclarations du CEO de Belfius sur l’impact que pourrait avoir la vaste adhésion des citoyens aux bons d’Etat – 22 milliards d’euros récoltés, soit une des plus grosses opérations financières de ces dernières années – sur le taux des prêts accordés par les banques. “J’estime que ces déclarations du CEO de Belfius ne sont pas adéquates et je le lui ai dit”, a indiqué M. Van Peteghem.
Plusieurs partis ont déposé des propositions pour régler le problème de la faiblesse des taux d’intérêt sur les comptes d’épargne. Le PS souhaite créer un compte d’épargne populaire, sur le modèle français, qui bénéficierait d’un taux garanti à concurrence du montant de 22.000 euros. En France, ce produit bénéficie autant du soutien des partis de gauche que celui des partis de droite, a fait remarquer Hugues Bayet.
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