Vandenbroucke lâche du lest face aux médecins

Frank Vandenbroucke
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Frank Vandenbroucke veut calmer le jeu. Le ministre de la Santé fait un pas vers les syndicats de médecins. Il revoit son projet de réforme.

Les fameux plafonds sur les suppléments d’honoraires n’entreraient en vigueur qu’en 2028. Pas avant. Et seulement si la réforme du financement des hôpitaux et des tarifs est terminée. Sinon, ce sera reporté d’un an.

« Je pars du principe que je réponds à de nombreux regrets et critiques », a lancé le ministre. Il s’exprimait jeudi à la Chambre. Face aux questions de Sneppe (VB), De Knop (Open VLD) et Dedonder (PS).

Les médecins sont sur leurs gardes

Depuis la première mouture de la loi-cadre, les syndicats sont vent debout. Ils refusent un plafond sur les suppléments tant qu’il n’y a pas de réforme des financements. La N-VA, le MR et Les Engagés leur donnent raison.

Vandenbroucke a déjà rencontré plusieurs fois les médecins. Avant la grève du 7 juillet, il avait adapté son texte. L’ABSyM avait parlé d’« intervention cosmétique ». Vendredi dernier, nouvelle réunion. Et nouvelles concessions.

Le plafond pourrait encore changer

Le ministre vise 25 % de supplément pour les soins ambulatoires, 125 % pour les hospitalisations. Mais il ouvre la porte. Si le secteur prouve que c’est intenable pour financer les hôpitaux, les seuils pourraient être relevés. Réponse en septembre.

Le gouvernement pourrait même revoir les chiffres en deuxième lecture. Le texte doit encore repasser au Conseil des ministres après l’été.

Les organes de concertation de l’assurance maladie pourront aussi ajuster les plafonds pour certaines spécialités. Et le gouvernement devra suivre.

Une garantie sur la masse indexée

Autre geste : la fameuse « masse indexée ». Si médecins et mutuelles n’arrivent pas à un accord sur les honoraires, l’indexation saute. En principe, le ministre peut garder cet argent. Il propose maintenant que la cagnotte reste disponible et soit versée si un accord survient dans l’année.

Enfin, il veut inscrire noir sur blanc que le futur financement couvrira tous les coûts des hôpitaux. Pour que ceux-ci n’aient plus besoin des suppléments d’honoraires des médecins.

« Nous sommes face à des changements très profonds », a reconnu Vandenbroucke. « J’en fais part au gouvernement. »

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