Que ce soit en Wallonie, en Fédération Wallonie-Bruxelles ou au fédéral, les gouvernements sont à la chasse aux euros. Au fédéral, plusieurs mesures pourraient toucher à votre portefeuille.
Du côté du ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke, on doit trouver près d’1 milliard d’économies sur la législature. Le tout passera par sa grande réforme des soins de santé. Et l’objectif est d’économiser 150 millions d’euros sur les prestations médicales.
À cet égard, l’augmentation de la part du coût pour le patient est sur la table. Il s’agit du ticket modérateur. Il pourrait augmenter de 4 à 5 euros pour tous les patients, en dehors des statuts Bim (bénéficiaires d’intervention majorée), pour qui la prestation coûterait toujours 1 euro, apprend La Libre.
D’un côté, il faut savoir que le ticket modérateur n’a plus été indexé depuis 20 ans. De l’autre, une étude comparative des Mutualités Libres indique que la part payée par le patient est plus importante en Belgique que chez ses voisins : 22,4% en Belgique, contre 15,2% en France, 15,1% aux Pays-Bas et même 14,5% en Allemagne.
Taxe sur les colis
Du côté des Engagés, en dehors de plaider pour une taxe GAFAM, on vise les colis hors UE de moins de 150 euros, dont 90% proviennent de Chine, via les plateformes TEMU, Shein ou Ali Express.
Yvan Verougstraete (LE) met sur la table une taxe de 2 euros par colis. De quoi rapporter, selon les chiffres de 2024, un maximum de 1,5 milliard par an, si on multiplie la taxe par le nombre de colis arrivés sur le sol belge. Le président des Engagés vise à tout le moins “plusieurs centaines de millions d’euros“.
Si cette mesure semble faire consensus au sein du gouvernement fédéral, il reste à voir si la Belgique peut agir seule. À la base, il s’agit d’une proposition du commissaire européen Maros Sefcovic. Mais beaucoup de ces colis à destination de l’UE transitent par l’Aéroport de Liège.
Verougstraete estime toutefois qu’un État membre peut agir seul, selon le code des douanes de l’Union, sans attendre le processus européen. “La Roumanie le fait déjà, la France en discute”, indique-t-il à La Libre.
L’heure de vérité
Contrairement à ce qu’insinuait le président du MR, Georges-Louis Bouchez, l’Arizona n’attendra pas la date limite du 31 décembre 2025 pour fixer son budget 2026. En tout cas, ce n’est pas l’intention de Bart De Wever, qui veut conclure pour son discours de l’État de l’Union, le 2e mardi d’octobre, à savoir le 14.
Au niveau de l’objectif, 20 milliards d’euros d’économies supplémentaires, comme l’exige le libéral, semble hors de portée. Il s’agit d’ailleurs plutôt d’un exercice de communication que d’une réelle exigence. « Le MR n’est pas un parti obsédé par le déficit. Au bout du compte, ce n’est jamais une priorité pour Bouchez », glisse la N-VA, dans De Morgen.
L’objectif de 16,6 milliards d’euros de Vincent Van Peteghem n’est pas beaucoup plus réaliste. Le Premier ministre vise plutôt un effort compris entre 8 et 10 milliards d’euros, pour le rendre acceptable par Vooruit et Les Engagés.
De quoi revenir à un déficit en dessous des 4% à l’horizon 2029, contre 5,8%, a récemment évalué le Comité de monitoring, sans effort supplémentaire. L’objectif de 3% du PIB serait ainsi reporté à la prochaine législature, ce qui parait déjà acté.