Accord fédéral et loi‑programme : la FEB salue un tournant décisif

Pieter Timmermans. © belga

Alors que la pause parlementaire s’amorce, le gouvernement fédéral boucle une série d’accords décisifs, notamment via l’adoption d’une loi‑programme. Ces avancées marquent une étape majeure dans le programme de réformes socio-économiques, saluée par la FEB pour son potentiel de relance et de modernisation du tissu entrepreneurial belge.

Juste avant la pause parlementaire, les partis du gouvernement fédéral sont parvenus à un accord sur plusieurs dossiers importants et les premières discussions sur certaines réformes majeures ont été entamées. Dans le même temps, la Chambre a approuvé la loi-programme, qui prévoit une série de mesures concrètes. Les deux processus – l’accord politique et le vote parlementaire – constituent ensemble un moment clé dans le programme de réformes du gouvernement Arizona, avec des décisions qui auront un impact sur les entreprises dans tout le pays. La FEB se félicite du fait que cet obstacle ait été franchi, ouvrant ainsi la voie à la mise en œuvre effective des réformes.

Des réformes en faveur d’une économie plus dynamique

Les décisions adoptées ces derniers jours comprennent de nombreuses mesures qui s’inscrivent dans le cadre d’une initiative plus large visant à dynamiser l’économie belge, à porter le taux d’emploi à 80 % et à appréhender la pression fiscale.

Ainsi, la FEB accueille favorablement le vote de la loi-programme à la Chambre, qui rend effective la limitation dans le temps du chômage. “Notre système de chômage devient enfin aussi activateur que dans le reste de l’Europe”. En outre, le Parlement a approuvé le report de l’enregistrement dans le Federal Learning Account jusqu’au 31 décembre 2025.

Par ailleurs, plusieurs dossiers importants ont été examinés pour la première fois par le gouvernement. Deux thèmes majeurs retiennent particulièrement l’attention de la FEB :

  • La suppression de l’interdiction du travail de nuit et l’assouplissement des procédures doivent rendre nos entreprises plus compétitives et contribuer à créer des conditions de concurrence équitables par rapport à nos pays voisins. Ces mesures aideront à attirer des entreprises en Belgique et à freiner l’exode des sociétés vers l’étranger.
  • L’accroissement nécessaire du nombre d’heures supplémentaires à prester sur une base volontaire fournira aux entreprises des outils supplémentaires pour faire face aux pics d’activité imprévus et permettra aux travailleurs d’augmenter leur pouvoir d’achat.

Ces dispositions doivent encore être élaborées plus avant lors de discussions au sein du gouvernement et entre les partenaires sociaux.

Taxation des plus-values : un cadre fiscal complexe

La FEB demeure critique à l’égard de la taxation des plus-values : il s’agit en effet d’un impôt supplémentaire dans un pays déjà surtaxé. En outre, en tant que plus importante fédération patronale du pays, elle continue à plaider en faveur d’une élaboration et d’une mise en œuvre raisonnables, réalisables et appropriées de cette nouvelle taxe. Il est impératif de veiller à ce que sa mise en œuvre n’impose pas aux parties directement concernées, comme le secteur bancaire, des délais irréalistes ou des complexités administratives.

Alors qu’une dynamique se met en place autour de certains thèmes majeurs, le gouvernement ne doit pas se reposer sur ses lauriers. En effet, d’autres chantiers méritent une attention particulière, tels que la simplification administrative et la digitalisation.

Des priorités claires pour l’après-pause estivale

La simplification administrative et la digitalisation sont essentielles pour améliorer la compétitivité des entreprises belges. En effet, la réduction des charges administratives permettra à nos entreprises de libérer du temps et des ressources en faveur de leurs activités principales, de l’innovation et de l’entrepreneuriat. La digitalisation des interactions économiques entre les entreprises et avec l’administration revêt, elle aussi, une importance cruciale. Ces mesures contribueraient en effet grandement à créer un climat plus propice à la croissance et à l’innovation.

Il ne faut par ailleurs pas oublier que dans la recherche d’une plus grande compétitivité de nos entreprises (en période de restrictions budgétaires), la réduction des charges administratives constitue la solution la moins onéreuse.

Pieter Timmermans, CEO de la FEB : « Le train des réformes est enfin lancé. C’est surtout au niveau du marché du travail qu’un pas est fait en direction d’un level playing field avec les pays voisins. Nos entreprises seront ainsi en mesure de proposer leurs produits et services dans un contexte similaire à celui de leurs concurrents. La mise en œuvre de la taxe sur les plus-values, en revanche, ne sera possible que si une concertation étroite est menée avec le secteur bancaire. »

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