Réforme des pensions : Le patronat mitigé

Karine Lalieux (Pensions, PS), David Clarinval (Classes moyennes, MR), Alexander De Croo (Open VLD), Pierre-Yves Dermagne (Economie et Emploi, PS) et Frank Vandenbroucke (Affaires sociales, Vooruit). © Belga

La Fédération des entreprises de Belgique (FEB) salue des mesures “symboliquement importantes” dans l’accord sur la réforme des pensions présenté lundi par le gouvernement. Elle appelle cependant à une intervention de plus grande ampleur afin de mieux cadenasser le coût du vieillissement de la population.

Dans l’ensemble, l’organisation patronale estime que l’accord est “imparfait en termes de poids et d’impact”. Mais “les mesures prises sont symboliquement importantes”.

Parmi les bons points octroyés par la FEB au gouvernement figurent le bonus de pension et le plafonnement de la péréquation de la pension des fonctionnaires, un mécanisme qui permet aux pensions des fonctionnaires retraités de suivre l’évolution des salaires des agents en activité. 

“En revanche, la réforme structurelle dont a réellement besoin notre système de pensions pour maintenir le coût du vieillissement à un niveau abordable sera plus que nécessaire après les élections de 2024”, poursuit la Fédération.

La branche flamande du patronat, le Voka, estime que la réforme des pensions ne représente qu’un petit pas contribuant à maîtriser le coût du vieillissement. D’autres réformes seront nécessaires. L’organisation a du mal à comprendre “les charges fiscales élevées qui pèsent sur les gens qui épargnent dans une pension du deuxième pilier. Le gouvernement cherche à nouveau de l’argent auprès des travailleurs, des entrepreneurs et des épargnants afin de financer le premier pilier”, estime Hans Maertens, administrateur délégué du Voka.

A ses yeux, une vraie réforme des pensions passe par une évolution de l’âge de la retraite avec l’espérance de vie. “La classe politique ne semble pas encore prête pour cela aujourd’hui”, déplore M. Maertens.

L’organisation des indépendants flamands Unizo reste également sur sa faim après ce qu’elle qualifie d'”adaptations à la marge”. Si le plafonnement de la péréquation constitue un signe positif, l’Unizo pense que les autorités auraient dû aller plus loin. “Le système reste toujours plus avantageux que la pension des employés et des indépendants qui fonctionnent avec une enveloppe bien-être”, explique son patron, Danny Van Assche.

Quant au bonus pension, c’est une mesure très limitée et inefficace, juge-t-il. “On s’arrête trop tôt de travailler en Belgique et on reste trop souvent inactif au cours d’une carrière.”

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