L’industrie pharmaceutique vent debout contre les coupes budgétaires

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Le secteur pharmaceutique s’oppose aux économies imposées par le gouvernement. Ses représentants refusent que les médicaments soient réduits à un simple poste de coût.

L’accord de coalition prévoit une contribution de 80 millions d’euros de l’industrie pharmaceutique, via une baisse linéaire du prix des médicaments, pour contenir la hausse des dépenses de santé. Mais les patrons de Pharma.be et Medaxes, Caroline Ven et Jasmien Coenen, montent au créneau dans une lettre ouverte.

« Les médicaments ne sont pas un problème, mais une solution »

Les deux dirigeantes estiment que les autorités mettent en danger la fiabilité des soins en insistant uniquement sur le coût des traitements. Avec une population croissante et vieillissante, la demande médicale est appelée à augmenter. « Ces besoins ne disparaîtront pas en supprimant les médicaments », insistent-elles, appelant à une politique intégrant toutes les parties prenantes.

Un pilier du système de santé sous pression

Les dépenses en médicaments représentent environ 1 % du PIB, rappellent Ven et Coenen, loin d’être le principal poste du budget de la santé. Selon elles, les traitements ont contribué à allonger l’espérance de vie de cinq ans depuis 2000. Pourtant, la politique actuelle pousse certains médicaments hors du marché ou retarde leur disponibilité en Belgique. L’industrie, contrainte à compenser les dépassements par une « récupération », redoute une fragilisation du système.

Un appel au gouvernement

Les deux responsables plaident pour que les médicaments soient reconnus comme un pilier de soins de qualité, et non comme une variable d’ajustement budgétaire. « Nous apportons notre soutien à tous ceux qui partagent cette vision : décideurs politiques, professionnels de santé, patients, industriels et citoyens », concluent-elles.

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