Le Syndicat Neutre pour Indépendants (SNI) s’inquiète des projets fiscaux du ministre du Budget Vincent Van Peteghem. Les propositions visent notamment le régime des flexi-jobs et les sociétés de management, deux dispositifs jugés essentiels par les entrepreneurs.
Le Syndicat Neutre pour Indépendants (SNI) a exprimé, le 1er octobre, ses inquiétudes face aux projets fiscaux du ministre du Budget, Vincent Van Peteghem. Ceux-ci concernent notamment le régime des flexi-jobs et les sociétés de management.
Le régime des flexi-jobs remis en question
Selon le SNI, les mesures envisagées risquent d’alourdir le coût des flexi-jobs. Ce dispositif, créé pour lutter contre le travail au noir et faciliter l’emploi dans l’Horeca, a récemment été étendu à d’autres secteurs. Pour l’organisation, sa viabilité repose en grande partie sur son attractivité fiscale, tant pour les employeurs que pour les travailleurs.
Le syndicat estime que rendre les flexi-jobs plus coûteux réduirait l’intérêt des entreprises à y recourir, avec pour conséquence un risque de diminution des emplois et un retour au travail non déclaré.
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Les sociétés de management également concernées
L’autre volet des propositions ministérielles concerne la fiscalité des sociétés de management. Le SNI juge « injuste » la suppression envisagée de leurs avantages fiscaux, rappelant que les indépendants ne bénéficient pas du même filet de sécurité sociale que les salariés.
D’après l’organisation, les sociétés de management permettent aux entrepreneurs de compenser une partie de ce risque et de financer leurs investissements. Elle considère qu’une telle réforme équivaudrait à une augmentation d’impôt pour de nombreuses PME.
Le SNI demande que toute modification soit accompagnée de mesures compensatoires, par exemple une baisse de l’impôt sur les sociétés pour les petites et moyennes entreprises.
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Un appel à la stabilité
Plus largement, le syndicat craint que ces projets créent une insécurité supplémentaire pour les indépendants et PME. Il appelle le gouvernement à privilégier la simplification administrative et à soutenir l’investissement plutôt que de multiplier, selon lui, les « expériences fiscales ».