L’Arizona maintient le flou artistique jusqu’à dimanche

Bart De Wever - BELGA PHOTO DIRK WAEM
Baptiste Lambert

La note qui a permis à Vooruit de revenir à la table a fuité un peu partout dans la presse. De quoi à nouveau rompre la confiance ? Pas vraiment, car cette note entretient volontairement le flou artistique et est déjà caduc. Depuis lors, des tableaux budgétaires ont été présentés mercredi aux 5 partenaires de l’Arizona. La discussion décisive sur le socio-économique aura lieu dimanche.

La Libre, HLN, VTM Nieuws. La note qui a permis de faire revenir Conner Rousseau à la table a été dévoilée dans la presse. Ce qui a changé ? Une série d’ouvertures sur le volet fiscal. Plus question de parler de “taxe sur les plus-values” ou de hausse de la “taxe sur les comptes titres”, mais plutôt de contribution “des épaules les plus larges”, avec tout le flou que cela renferme.

La répartition de l’effort est également devenue plus clair. On parle toujours d’un effort autour de 22 milliards d’euros. Ce montant comprend 16 milliards d’euros pour remettre le budget sur les rails et 6 milliards d’euros de nouvelles politiques. Deux tiers de ces montants proviendraient des réformes structurelles, un tiers de “mesures discrétionnaires”. C’est-à-dire ? On parle d’économies pures, dans le fonctionnement des institutions, par exemple, ou dans les soins de santé. Mais il est aussi question de nouvelles taxes. Pour ces dernières, le montant est évalué entre 2,4 et 3 milliards d’euros.

L’intention reste toutefois de créer une différence de 500 euros entre l’activité et l’inactivité. Le MR a obtenu le fait que la pression fiscale n’augmente pas au global. Vooruit a obtenu une meilleure répartition des efforts, tout en accordant une attention particulière sur les bas salaires. Le salaire minimum serait ainsi augmenté. Les deux formations voient aussi disparaître un ennemi commun : l’harmonisation de la TVA, qui aurait constitué une hausse dans beaucoup de cas.

Chômage et pension

Pour le reste, la limitation du chômage dans le temps serait maintenue à deux ans, mais avec deux assouplissements. D’abord, si un demandeur d’emploi se lance dans une formation pour un métier en pénurie, il pourrait voir sa période d’allocations prolongée de deux fois six mois. Ensuite, cette limitation ne s’appliquerait pas pour les chômeurs qui sont à 7 ans de la retraite.

Au niveau des pensions, le bonus pension pour les fins de carrière serait revu à la hausse. Mais un malus serait introduit par année d’anticipation de l’âge légal à la pension. Une réduction des périodes assimilées pour compter les années de carrière serait toutefois toujours au programme. “Un tiers des droits à la pension se fonde sur des périodes non travaillées”, constate la note. Le but serait de ne plus dépasser les 20 %.

Dimanche, journée décisive

Cette note qui a fuité dans la presse date d’il y a deux semaines. Les choses ont depuis évolué, puisque mercredi, le formateur, Bart De Wever, a distribué aux partenaires des tableaux budgétaires plus précis. Ces tableaux sont pour le moment toujours secrets.

C’est clairement un test de confiance jusqu’à dimanche prochain, où le socio-économique reviendra à l’agenda. On saura à ce moment-là si l’Arizona a de réelles chances d’aboutir. D’ici-là, les 5 partenaires continuent d’approfondir les thématiques qui font plus ou moins consensus. Au menu, ce vendredi, la défense et les affaires internationales. Avec plus que probablement en renforcement du budget.

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