L’Arizona a tranché : l’indexation sera désormais plafonnée

Georges-Louis Bouchez et Bart De Wever au parlement, en septembre. BELGA PHOTO ERIC LALMAND
Baptiste Lambert

On le sait, l’un des nœuds de l’accord budgétaire se situait au niveau de l’indexation. Le gouvernement fédéral a tranché : il n’y aura pas saut d’index mais une indexation plafonnée à partir de 4.000 euros bruts.

Concrètement, tout le monde conservera une indexation de 2% mais jusqu’à 4.000 euros bruts. Pour ceux qui ont un salaire qui va au-delà de ce plafond, l’indexation deviendra donc forfaitaire.

Par exemple, le salarié qui gagne 4.000 euros bruts sera indexé 80 euros, tout comme celui qui gagne 5.000 euros et plus. Pour les allocataires sociaux, ce plafond est fixé à 2.000 euros. Il n’y aura pas d’indexation au-delà.

Attention, précision importante : cette forme d’indexation ne sera pas permanente, mais appliquée au plus deux fois durant la législature.

Une indexation sociale

“Ce n’est pas un saut d’index, s’est défendu le vice-premier ministre Frank Vandenbroucke. Nous croyons que tous les pensionnés, les allocataires sociaux et travailleurs ont besoin d’une indexation. Mais en temps de crise, il faut de la solidarité.”

Il s’agit donc d’une forme d’indexation sociale, comme le plaidaient Vooruit et Les Engagés.

Durant les négociations, il avait été question d’une indexation ciblée, d’une annualisation de l’indexation ou encore d’une indexation en euros plutôt qu’en pourcent.

Une double économie

Cette indexation plafonnée permettra à l’État fédéral d’économiser quelque 883 millions d’euros par an. Les entreprises bénéficieront également de la mesure à hauteur de 800 millions d’euros par an.

À noter que le monde politique a voulu prendre une mesure symbolique mais qui peut avoir son importance dans le contexte actuel : les parlementaires et ministres ne seront plus indexés jusqu’à la fin de la législature.

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