Après l’accord concernant la taxation des plus-values, le gouvernement fédéral doit accoucher d’ici le 21 juillet d’une autre réforme: un début de réforme fiscale avec baisse des charges sur le travail. Une façon de faire passer la pilule.
La taxation des plus-values est une couleuvre à avaler pour plusieurs partis de la majorité. Aussi, l’accord prévoit-il qu’une réforme fiscale suive rapidement, du moins sa première phase, d’ici la fête nationale du 21 juillet.
Sammy Mahdi, président du CD&V, en fait une priorité. Son parti a toujours été en quête d’une telle réforme fiscale. “1200 euros nets de plus pour ceux qui travaillent est un must, dit-il ce mercredi matin à HLN. Sinon, nous avons un problème majeur.”
Le MR, lui, veut à tout prix une baisse d’impôts en retour de la taxation.
Rehausser la quotité exemptée
D’où vient ce montant de 1200 euros nets par an? Dans l’accord de gouvernement, il est surtout question d’un écart à élargir entre le salaire et les allocations sociales, de l’ordre de 500 euros.
Pour le CD&V, dans une première phase, il s’agit de rehausser la quotité exemptée d’impôt. “C’est une priorité absolue pour nous, insiste Sammy Mahdi. Si l’on ose remettre cela en question, nous avons un problème majeur, une crise de gouvernement.”
Rien que ça. Mais les centristes multiplient les ultimatums, ces dernières semaines, comme c’est le cas pour les Engagés qui réclamaient des moyens suffisants pour les CPAS dans le cadre de la réforme du chômage.
Pour eux, c’est une façon d’exister entre Vooruit qui a obtenu son trophée et un MR omniprésent.
Bas et moyens salaires
En tout état de cause, cette réforme fiscale et ce montant devraient concerner en priorité les bas et moyens salaires.
Mais dans cette première phase, il s’agirait d’augmenter la quotité exemptée d’impôt pour l’ensemble des travailleurs dès 2026. Le montant actuel – qui est de 10.570 euros – pourrait atteindre 13.700 euros, si l’on en croit le montant délivré il y a un mois lors d’une conférence privée par le chef de cabinet du ministre des Finances Jan Jambon (N-VA), rappelait L’Echo.
Une autre mesure prévue concernerait les familles: les suppléments prévus pour les troisième et quatrième enfants ne seraient plus indexés et les montants dégagés seraient utilisés pour augmenter le montant des suppléments pour le premier.
Il est encore question d’une suppression progressive du quotient conjugal (souhait de la N-VA) ou de déductibilités renforcées pour les indépendants.
Reste toujours cette question lancinante: où trouver l’argent de la générosité alors que le budget prend l’eau de toutes parts?