Manque de préparation, mise en œuvre laborieuse, absence de prise en compte des parties prenantes externes et des représentants régionaux: la Cour des comptes a dressé un bilan critique de la façon dont le gouvernement fédéral a mené ses différents plans de transition vers une économie circulaire.
Depuis 2016, le pouvoir fédéral a élaboré différents plans de transition vers une économie circulaire: la feuille de route “Ensemble, faisons tourner l’économie” de 2016, le plan d’action fédéral pour une économie circulaire 2021-2024 et le projet Belgium Builds Back Circular (BBBC). Le gouvernement précédent a laissé au nouveau gouvernement le soin de prendre l’initiative pour la suite des plans après 2024.
La préparation des plans fédéraux présente des lacunes, estime la Cour des comptes dans un rapport publié lundi. Il manque ainsi une stratégie à long terme et des objectifs concrets et mesurables. Des parties prenantes externes et des représentants régionaux ont bien été associés à la préparation des plans mais les cabinets ministériels qui les ont finalement concrétisés n’ont que peu tenu compte de cette contribution. Le rapport épingle aussi la révision à la baisse des objectifs, le peu d’attention aux domaines dans lesquels la Belgique est faible comme la fiscalité verte et la production élevée de déchets et l’absence de comparaison avec les initiatives menées dans les pays voisins.
Quant à la mise en œuvre, elle s’est avérée laborieuse pour chacun des plans. Les mesures prévues n’ont été que partiellement exécutées.
La Cour n’a enfin relevé qu’un faible lien entre les plans d’action fédéraux et la politique européenne.
Le rapport contient une série de recommandations. La Cour invite le gouvernement à développer une stratégie à long terme, établir des objectifs mesurables mais aussi une structure de gouvernance adéquate.