La Commission européenne invite la Belgique à la prudence budgétaire
La Commission européenne encourage la Belgique à mener une politique budgétaire “prudente” et limiter la hausse de ses dépenses primaires, ressort-il des recommandations socio-économiques annuelles publiées mercredi par l’exécutif européen.
Celui-ci préconise aussi la fin progressive du soutien en matière énergétique afin de réduire le déficit. Selon ce rapport de la Commission européenne, la Belgique fait partie d’un groupe de 16 pays qui ne respectent pas actuellement les normes européennes en matière de déficit et/ou de dette. Pour l’heure, cela ne porte pas à conséquence, lesdites règles ayant été suspendues avec la crise sanitaire. Mais à partir de début 2024, la Commission a l’intention de relancer les procédures en déficit excessif sur base des chiffres de 2023.
Ce mauvais bulletin européen n’est pas étonnant. Il y a dix jours, la Commission prédisait à la Belgique un déficit de 5,0% cette année, et de 4,7% l’an prochain. Soit bien au-dessus de l’objectif de 3% du PIB. La dette publique belge devrait, elle, passer de 106% du PIB à 107,3% en 2024. Face à ces perspectives, l’exécutif européen invite la Belgique à la prudence en matière budgétaire en limitant la hausse de ses dépenses primaires à 2% au maximum, mais sans freiner ses investissements.
A cet effet, la Commission encourage notre pays mieux absorber les fonds mis à sa disposition dans le cadre du plan de relance européen. L’exécutif européen préconise par ailleurs une réforme du régime fiscal afin de stimuler l’emploi, encourage la Belgique à revoir son régime d’allocations, mais aussi à mieux intégrer les publics défavorisés et rehausser son système éducatif et de formation.