Jean-Marc Nollet (Ecolo): “Nous devons réaliser une partie de la réforme fiscale”

Jean-Marc Nollet
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Le coprésident écologiste veut pousser pour revaloriser les bas et moyens salaires, dans le cadre du budget 2024. Il charge le MR. Et souligne: “Le bon d’Etat, c’est un signal aux banques!”

La rentrée politique, c’est parti! Et elle a des accents socio-économiques très marqués. Invité de Bel RTL ce mercredi matin, Jean-Marc Nollet, coprésident d’Ecolo, refuse de considérer que la réforme fiscale sera forcément un échec de ette fin de législature. “C’est mal parti, mais ce n’est pas fini, dit-il. Les écologistes vont se battre pour que, dans le cadre du budget 2024, on réalise une partie de cette réforme. Il faut revaloriser les bas et moyens salaires.”

Tout le monde est d’accord à ce sujet, souligne-t-il, mais le MR a bloqué au sujet du financement. A Georges-Louis Bouchez, il envoie un message: “Il faut qu’il arrête de s’occuper exclusivement des millionnaires, qui ont de l’argent en bourse, mais qu’il se préoccupe des moyens salaires. Il doit accepter de financer cette réforme fiscale par une taxe sur les millionnaires.” Par “millionnaires”, Jean-Marc Nollet entend ceux qui disposent de plusieurs millions, en retirant du calcul l’habitation.

“Le bon d’Etat, un signal aux banques”

Le coprésident d’Ecolo salue l’initiative du ministre des Finances, Vincent Van Peteghem, de lancer un bon d’Etat dont le taux sera intéressant: 2,81%. “C’est une bonne idée, mais c’est surtout un signal aux banques, insiste-t-il. C’est indécent de voir que les taux pratiqués sur les bons d’épargne sont de moins d’un pourcent. Or, ces mêmes banques, quand elles placent leur argent, obtiennent 3,75%.”

La plupart d’entre elles ont bougé. “Ce n’est pas suffisant, dit Jean-Marc Nollet. Mon collègue Gilles Van den Burre va défendre au parlement une proposition de loi obligeant les banques à donner un taux au moins équivalent à ce qu’elles recoivent.” Il faut les forcer.”

Climat: une “décroissance sélective”

Avec un été marqué par les canicules dans le sud de l’Europe et les incendies, Jean-Marc Nollet met évidemment le climat au centre de ses préoccupations de rentrée. “Il y a une seule option: accélérer la transition, changer de braquet“, insiste-t-il.

La présidence belge de l’Union europenne va mettre le sujet sur la table, ainsi que celui de la taxation du kérozène pour décourager les voyages en avion. Le coprésident d’Eclo est également favorable à une interdiction des jets privés “pour les sauts de puce”.

Prône-t-il la décroissance? Une ‘décroissance sélective’, précise-t-il: les activités polluantes doivent décroître, mais d’autres – comme la santé – doivent croître. et les investissements nécessaires, rappelle-t-il, sont immenses.

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