Distribution des journaux: le gouvernement ne peut choisir comme il le veut un candidat
Le gouvernement ne peut attribuer selon son bon vouloir à l’un ou l’autre candidat la concession de distribution de la presse écrite, a fait remarquer jeudi le ministre de l’Économie, Pierre-Yves Dermagne, à la Chambre. Le socialiste francophone a toutefois assuré qu’il était conscient des préoccupations des travailleurs et des éditeurs.
“Il est faux de croire que l’on peut choisir comme cela un candidat plutôt qu’un autre”, a souligné M. Dermagne (PS) en réponse à de nombreuses questions.
Le cahier des charges de l’appel d’offres lancé a été approuvé par l’ensemble du conseil des ministres, a-t-il expliqué, et reprend largement les conditions fixées sous le gouvernement précédent, conformément aux règles européennes en matière d’aide d’État. “Je continue à veiller ce que toutes les règles soient respectées”, a-t-il ajouté. Or celles-ci sont claires: le marché doit être attribué “à celui fait l’offre économique la plus avantageuse”.
Un renouvelement qui pose question
Cette concession doit être renouvelée l’an prochain pour une durée de 5 ans. Elle est dotée d’un subside de 125 millions d’euros. L’entreprise publique Bpost en est actuellement la titulaire mais, à l’issue d’un appel d’offres lancé par le SPF Économie, il semble que les deux entreprises concurrentes: PPP et Proximy sont mieux classées.
Or, l’offre de PPP suscite de nombreuses questions qui touchent aux conditions sociales dans lesquelles les travailleurs de cette entreprise devront exercer leur activité, à la qualité du service et à la couverture des zones rurales.
Les discussions reprendront la semaine prochaine en comité ministériel restreint. Mercredi, l’on indiquait à plusieurs sources que la concession serait abandonnée. Le ministre n’a pas voulu se prononcer, la procédure étant toujours en cours Mais sur les bancs parlementaires de la majorité, l’attribution du marché au candidat le mieux disant -qui serait PPP- n’a pas reçu de soutien. Le PS, les écologistes et le CD&V ont exprimé leur inquiétude. Vooruit a estimé que cette concession pouvait être supprimée et l’argent investi au bénéfice des postiers. L’Open Vld est un partisan de longue de la fin de cette concession. Il l’a encore rappelé en séance plénière.
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