Des contrôles britanniques jugés “sans précédent” sur des bateaux de pêche belges

La semaine dernière, cinq bateaux de pêche belges ont été interceptés et soumis à des contrôles stricts en haute mer par les autorités du Royaume-Uni. Ces contrôles sont jusqu’ici passés inaperçus. Le préjudice économique de ces contrôles est important. La ministre flamande en charge de la Pêche Hilde Crevits (CD&V) examine les faits et s’est dite préoccupée par cette action.
Cette opération, menée mardi et vendredi derniers, était visiblement coordonnée, mais elle est restée largement sous les radars jusqu’à présent. Selon les pêcheurs concernés, les conséquences économiques de cette action sont déjà lourdes, et les méthodes employées par les Britanniques soulèvent de vives inquiétudes.
Les équipages, visiblement choqués, dénoncent des pratiques particulièrement intrusives. Les cales de leurs navires ont été scellées, les capitaines contraints de faire route vers un port britannique, où ils ont été arrêtés. À leur arrivée, les autorités ont saisi les disques durs des bateaux, sans fournir d’explications sur les motifs précis de cette saisie. À ce stade, les raisons officielles de ces contrôles “musclés” demeurent floues, ce qui alimente l’incompréhension et la colère dans le secteur de la pêche belge.
Face à cette situation préoccupante, la ministre flamande de la Pêche, Hilde Crevits (CD&V), s’est rendue lundi à Zeebrugge pour rencontrer les équipages concernés. Elle n’a pas mâché ses mots, qualifiant l’approche des autorités britanniques de “sans précédent et agressive”. La ministre a exprimé sa vive préoccupation et a annoncé son intention d’interpeller à la fois le gouvernement britannique et la Commission européenne sur ces événements. Son objectif : obtenir des éclaircissements et défendre les intérêts des pêcheurs belges face à ce qu’elle considère comme un durcissement injustifié des contrôles post-Brexit.