De Wever prolongé par le Roi, pressé par les Belges de faire un gouvernement, mais le bras de fer fiscal revient

Pas de majorité francophone pour De Wever Premier, selon le baromètre. BELGA PHOTO NICOLAS MAETERLINCK
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Le formateur royal fait un rapport au Palais alors que l’Arizona est sur les rails. Les derniers arbitrages seront douloureux. Y compris pour les Belges, qui pressent. Vooruit ne souffre pas des crises à répétition.

Bart De Wever fait un nouveau rapport au roi Philippe, ce lundi midi. Tous les signaux semblent désormais au vert pour composer une Arizona fédérale (N-VA, MR, Engagés, CD&V et Vooruit). Même si les derniers arbitrages seront les plus difficiles à trancher, notamment sur le budget et la fiscalité.

Au moins, maintenant, personne n’osera quitter la table“, nous disait en fin de semaine une observateur attentif de la cause fédérale. Vooruit, surtout, et le MR ont épuisé leur crédit de contestation. Conner Rousseau et Georges-Louis Bouchez sont condamnés à s’entendre.

Vooruit et MR pas sanctionnés

Les deux jeunes présidents auront toutefois jeté un regard attentif au grand baromètre Le Soir/RTL de ce lundi matin. Avec un soupir de soulagement.

Conner Rousseau et Georges-Louis Bouchez peuvent être rassurés. Vooruit grappille quelques dixièmes à 15,5% en Flandre. Le MR reste premier parti en Wallonie avec une légère progression par rapport au dernier sondage à 27,4%, tandis que les Engagés s’essouflent.

Des trois partis flamands, c’est la N-VA qui paie le prix le plus cher en chutant à 24,6% en Flandre, même s’il reste de peu le premier parti.

Autour de la table de négociation, nul doute que les uns et les autres feront une allusion à ces résultats, même s’ils ne sont pas spectaculaires.

C’est, en réalité, à Bruxelles que les scores sont les plus marquants avec une chute du MR et des Engagés, et une hausse du PTB et d’un PS qui se redresse partout – l’oppisition semble déjà payer.

Taxes, taxes, taxes?

Dans le même baromètre, les Belges pressent Bart De Wever à former enfin un gouvernement, plus de 160 jours après les élections. Entre 60% et 70% des gens ne comprennent pas que cela prennent autant de temps. Ils seraient même favorables à une loi imposant un délai de six mois.

Dans le même temps, une légère majorité comprend l’attitude de Conner Rousseau, qui veut faire payer “les épaules les plus larges”. Une même courte majorité estime que Georges-Louis Bouchez devrait faire davantage de concessions.

“Non à un gouvernement de taxes!”, nous disait ce week-end Pieter Timmermans, administrateur délégué de la Fédération des entreprises de Belgique (FEB). C’est le leitmotiv libéral, aussi. La vox populi demande surtout un effort équilibré.

Pas de majorité francophone pour De Wever

Un dernier “détail”: il n’y a toujours pas de majorité francophone pour accueillir le président de la N-VA comme Premier ministre.

Seuls 39% des Bruxellois et 41% des Wallons voient cela d’un oeil favorable, contre 56% des Flamands. Au niveau belge, cela donne 50% d’opinions favorables.

Le pays reste déchiré.

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