Le ministre fédéral de l’Emploi et de l’Economie confirme qu’il n’y a pas de possibilité d’augmenter les salaires au-delà de l’indexation automatique et de ce qui est décidé par le gouvernement. La balle est dans le camp du G10.
Il n’y a pas de marge pour augmenter les salaires. David Clarinval (MR) ministre fédéral de l’Emploi et de l’Économie, renvoie la balle aux partenaires sociaux, après avoir été chargé d’une médiation, faute d’accord.
Le constat est sec: “Le Conseil Central de l’Économie a confirmé qu’il n’y a aucune marge salariale disponible et rappelle l’existence de l’article 10 de la loi de 96 qui prévoit que différents leviers complémentaires de pouvoir d’achat ne sont pas pris en compte pour le calcul de l’évolution du coût salarial.”
Des hausses, tout de même
Cela dit, le ministre rappelle que des efforts sont réalisés. “Le Gouvernement fédéral a déjà pris et continuera de prendre plusieurs mesures structurelles pour soutenir simultanément la compétitivité de nos entreprises et le pouvoir d’achat des travailleurs, plaide-t-il. Les 5,5% d’augmentation salariale au bénéfice des travailleurs et les 888 millions de réductions de charges sur les entreprises sont une première étape dans la préservation de l’emploi, le renforcement du pouvoir d’achat et la sauvegarde de la compétitivité.”
David Clarinval rappelle aussi l’effet du mécanisme d’indexation automatique: “Les salaires augmenteront de 5,5% durant les deux ans à venir via le mécanisme d’indexation automatique des salaires. Pour un salaire moyen (4318 euros mensuels bruts), le gain au profit des travailleurs sera de 104 euros nets par mois et de 1250 euros nets par an au terme de ces deux ans.”
Bref, les partenaires sociaux peuvent être constructifs: “Mon objectif constant est d’aboutir à un compromis équilibré via la négociation et dans le respect de l’autonomie de la concertation sociale.”
Mais de miracle, il n’y aura pas.