Bart De Wever remet à nouveau un “tax cut” sur la table
Après une journée consacrée à l’institutionnel, samedi, les partenaires de l’Arizona ont abordé la fameuse “super-note”, dimanche après-midi, en bilatéral avec le formateur. Et il y a du changement par rapport à la précédente version. Pas forcément en faveur des socialistes et du cd&v. “Il est temps de sortir le train d’atterrissage”, presse Bart De Wever (N-VA).
Sur le plan communautaire, comme nous vous l’indiquions vendredi, pas de révolution. L’Arizona ne détient pas de majorité des deux tiers : la Belgique ne se réveillera pas confédérale, à la fin du mois de janvier, en cas d’accord.
Les nationalistes veulent toutefois mettre en place des politiques dites “asymétriques”. La tutelle est fédérale, mais la compétence s’exerce de manière différente selon la Région. On pense au marché du travail ou encore à la prévention en matière de santé. La perspective reste de responsabiliser les régions.
Il fut un temps évoqué de scinder la SNCB, il n’en sera probablement rien. Au mieux, la N-VA obtiendra une scission de la politique scientifique, pour, dit-elle, rechercher une meilleure “efficacité”. Le doute est plus que permis. Il est aussi question de scinder la coopération au développement et le commerce extérieur. Les avancées institutionnelles seront surtout symboliques.
Encore sur la table, samedi, la baisse de la dotation des partis politiques. Ou plutôt, la non-indexation de cette dotation. Pour faire un geste, alors que l’effort demandé par l’Arizona se fera tout azimut. Sur cette question, les partis flamands ont toujours été plus volontaristes que les partis francophones. Au total, une quinzaine de mesures dites de “bonne gouvernance” sont sur la table, dont la rémunération et les avantages des parlementaires fédéraux.
Du “tax cut” au “tax shift” au “tax cut”
Mais le gros morceau a été abordé dimanche après-midi, en tête-à-tête avec le formateur, et il le sera encore ce lundi, à partir de midi en plénière : la nouvelle super-note. Les partis de l’Arizona ont pu connaître les principaux points clés dès vendredi, avec un changement important : le retour du “tax cut”.
Souvenez-vous, dans une précédente mouture, il était question d’une réforme fiscale de 10 milliards d’euros : 7 milliards de réductions d’impôts pour 3 milliards de nouvelles recettes. Refusée par Vooruit, cette version de la réforme fiscale a laissé place à un “tax shift” de 5 milliards d’euros : 2,5 milliards de baisses d’impôts pour 2,5 de nouvelles recettes. Bref, une réforme fiscale neutre.
Voilà que dans la dernière version, le formateur, Bart De Wever, remettrait à nouveau un “tax cut” sur la table, confirme-t-on. On parle d’1 milliard de baisses d’impôts non compensées. Le reste de l’exercice fiscal serait de 5 milliards d’euros : 2,5 de baisses, 2,5 de hausses.
Vooruit et le cd&v changeront-ils d’avis ? Rien n’est moins sûr : “Les partis libéraux comme la N-VA et le MR doivent accepter qu’il n’y a aucune marge pour maintenir les avantages fiscaux pour les happy few. Tout comme il sera nécessaire pour les socialistes flamands de serrer la vis envers les chômeurs et les allocataires”, a martelé Sammy Mahdi, lors des voeux du cd&v, ce dimanche.
“Nous n’y arriverons vraiment pas de cette façon“, ont réagi les socialistes flamands dans De Tijd.
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