Bart De Wever, informateur royal, pour baliser la coalition Arizona

Bart De Wever lors de sa première consultation chez le roi Philippe. BELGA PHOTO DIRK WAEM
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Le président de la N-VA a été désigné informateur mercredi après-midi par le roi Philippe. Objectif: préparer le terrain d’une coalition avec CD&V, Vooruit, MR et Engagés. Tout en envisageant un cadre pour l’institutionnel?

Bart De Wever, président de la N-VA, est nommé informateur par le roi Philippe. Il a été reçu ce mercredi à 14h30 au Palais. A l’issue de la rencontre, le Palais royal a communiqué: “Le Roi a reçu Bart De Wever en audience au Palais royal de Bruxelles et l’a chargé d’une mission d’information. Cette mission a pour but d’identifier les partis désireux de former rapidement une coalition stable au fédéral et de dégager ses principales orientations politiques.” Un pemier rapport est attendu le 19 juin.

Le leader du premier parti de Flandre prendra donc ses responsabilités, ce qui est somme toute assez logique, avec l’espoir de mettre rapidement sur pied une coalition baptisée Arizona avec Vooruit, le CD&V, le MR et les Engagés.

Prendra-t-il aussi le temps de baliser un cadre pour des discussions institutionnelles pour rendre la Belgique plus efficace et octroyer davantage d’autonomie à la Flandre? Tel était, en tout cas, son souhait proclamé avant les élections: une équipe d’urgence pour les priorités socio-économiques et une discusson communautaire parallèle.

Une voie royale vers le Seize?

La désignation de Bart De Wever est logique et respecte “le signal de l’électeur”, comme on l’exprime à tous les niveaux de pouvoir. Parmi les partis concernés par une probable coalition Arizona, personne ne conteste la légitimité de la N-VA à faire partie de l’équipe.

Pour autant, Bart De Wever trace-t-il sa route vers le Seize? Si l’information, puis de la formation, se fait sans anicroche, ce pourrait être la voie royale.

Maxime Prévot, président des Engagés, a toutefois mis quelques réserves: “Je pense que quand on cherche à être Premier ministre, il faut d’abord être en capacité de rassembler, de fédérer. Il faut certainement ne pas avoir de mépris pour une large partie de la population et certainement ne pas vouloir dépecer le pays dont on est censé faire la promotion.”

Son collègue de parti, Benoît Lutgen, a souligné qu’il n’y avait “pas photo” entre Maxime Prévot et Bart De Wever pour le poste de Premier ministre. Georges-Louis Bouchez reconnaît “y avoir pensé”. Mais avant ce débat sur les postes, les cinq partis doivent avant tout accorder leurs violons sur le fond. Ce qui prendra un peu de temps, malgré tout.

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