Bart De Wever garde le cap fédéral et menace le mauvais élève bruxellois de tutelle


Le Premier ministre a vendu ses cent premiers jours sur toutes les télévisions nationales. Ce ne sont pas les grévistes qui changeront les réformes. Mais l’attaque la plus virulente concerne la Région bruxelloise, bloquée en raison des “jeux politiques sans fin” de la gauche.
Si le premier ministre, Bart De Wever, pouvait mettre sur tutelle, il le ferait. Et si la Région vient demander de l’argent au fédéral, il en profitera pour fixer des conditions s’apparentant à une tutelle. Car ce qui se passe dans la capitale est “inacceptable” en raison des “jeux politiques sans fin de la gauche”.
Le nationaliste flamand s’est exprimé sur toutes les télévisions nationales, à l’occasion de ses cent premiers jours. Mais s’il a défendu son bilan en affirmant que la contestation sociale ne le ferait pas dévier de sa trajectoire, il a surtout trouvé en la Région Capitale un miroir déformant.
Maintenir le cap
C’est dit: Bart De Wever ne déviera pas de la trajectoire fixée au fédéral, n’en déplaise aux syndicats. “On est ouvert à la concertation sociale, mais, si les grèves ont pour but d’annuler l’accord de gouvernement et de garder le système de pensions comme il existe, c’est intenable”, dit-il. D’autant que la conjoncture et les investissements nécessaires en matière de défense changent la donne: “Avec la situation géopolitique qui a changé et les dépenses de la défense, la tâche est devenue encore plus lourde”.
Le Premier ministre n’a guère d’états d’âme à l’égard de ses statuts spéciaux qui dénoncent la réforme des pensions, avec les magistrats en ligne de mire. “Ils touchent les pensions les plus élevées de toute la Belgique, comme moi,”, assène-t-il.
Mise sous tutelle
C’est toutefois la Région bruxelloise qui en prend le plus pour son grade tant elle donne le mauvais exemple dans ce pays. Alors que le PS refuse de négocier avec la N-VA dans la capitale, le Premier ministre se montre très polarisant: “les partis de gauche à Bruxelles jouent des jeux politiques sans fin“.
Une mise sous tutelle de la Région Capitale, en soi, n’est pas possible, faute de quoi il l’aurait déjà décidée. Mais attention si, très prochainement, elle venait à demander un soutien financier: “Je vais poser des conditions très claires d’assainissement pour lutter contre la mal-gouvernance à Bruxelles. Je me comporterai comme le FMI.”
Bart De Wever est depuis cent jours au Seize, un lieu auquel il ne pensait jamais devoir résider, mais il n’est pas prêt de renoncer à ses responsabilités.
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