Alexia Bertrand (Open VLD): “Nous ne sommes pas mariés à Vivaldi. L’important, ce sont les réformes…”
La secrétaire d’Etat fédérale estime que la Vivaldi est un gage de stabilité, mais insiste sur la nécessité de réformer, plus que jamais. Et met en garde contre le chaos potentiel après le scrutin de 2024.
Alexia Bertrand (Open VLD), secrétaire d’Etat fédérale au Budget, met en avant la nécessité de réformer face au défi budgétaire.
Vous avez exprimé au Morgen qu’en 2024, ce serait “la Vivaldi ou le chaos”?
Ce n’était pas précisément le fond de ma pensée, je répondais à une question évoquant le risque de ‘chaos’. Mon propos, c’est de dire que l’on ne peut pas se pemettre une longue période d’affaires courantes après les élections de 2024, parce que cela générerait un dérapage budgétaire que l’on ne peut pas se permettre.
Il y aurait le chaos si le PS et la N-VA négociaient longuement une réforme de l’Etat. La Vivaldi offre de la stabilité. Mais nous ne sommes pas mariés à Vivaldi, comme le disait mon président de parti, Egbert Lachaert.
Qu’est-ce que cela signifie?
Que nous ferons des réformes socio-économiques avec les partis qui sont prêts à le faire! Notre conviction, c’est qu’il faut réformer pour que le travail soit davantage récompensé, pour rendre la sécurité sociale et les pensions pérennes, pour soutenir l’entrepreneuriat…
Quoi que l’on fasse en cette fin de législature, le prochain gouvernement devra poursuivre le travail et faire face à des enjeux budgétaires importants. Lors du dernier conclave budgétaire, nous avons fait un effort de 0,8% du PIB. Mais il conviendra de faire encore des efforts de cinq milliards par an en 2025 et 2026.
Quand vous dites ne pas être mariés avec la Vivaldi, c’est un message à destination de ceux qui freinent les réformes?
Avec sept partis au sein du gouvernement, il est évident que l’on n’obtient pas les mêmes résultats que si nous étions seuls. Nous voulons avancer sur une série de réformes. Là où il y a un message, c’est quand les agences de notation mettent en garde contre le risque de dérapage budgétaire, a fortiori si l’on perd trop de temps avec la formation d’un gouvernement en 2024.
Contrairement à ce que l’on pense souvent, les affaires courantes coûtent de l’argent! Quand la N-VA a quitté le gouvernement en 2018, on est passé en un an d’un déficit de 0,8%-0,9% à 1,9%. Les dépenses de pensions, par exemple, augmentent automatiquement d’environ trois milliards par an.
Si l’on ne fait rien, les dépenses publiques augmentent. Elles représentent 54% du PIB aujourd’hui, mais elles passeraient rapidement à 57%. Il est impératif de les garder sous contrôle.
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