« La vérité est moins spectaculaire que l’indignation », a affirmé le ministre-président wallon, Adrien Dolimont, à l’entame de son intervention sur l’ajustement budgétaire 2025, ce mercredi, devant le parlement régional.
Depuis plusieurs semaines, et une fois encore ce mercredi matin, l’opposition multiplie les critiques contre Jacqueline Galant, ministre de la Fonction publique, accusée d’avoir menti à propos des loyers de l’administration. Face à ces attaques, Adrien Dolimont a tenu à recentrer le débat :
« Je privilégie les débats qui se tiennent au sein de ce parlement plutôt que ceux qui se déroulent dans les médias. Le parlement est l’espace légitime du débat démocratique. Ce cadre garantit une discussion structurée et une égalité d’accès à l’information à tous les citoyens. Certains ont cherché à médiatiser les petites phrases pour créer la polémique et je le regrette. »
Il ajoute : « Ce parlement mérite tout autant la clarté des débats que la sérénité. »
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Abordant le fond du dossier, le ministre-président rappelle qu’une clause de rendez-vous permet au gouvernement d’ajuster les montants, et que celle-ci a bien été appliquée. « Les montants disponibles nous mettent en capacité de payer les loyers. Ce que certains qualifient de faute aurait pu être réglé sans heurt si cette clause avait été évoquée lors des débats sur le budget initial. En ce qui me concerne, l’incident est clos. » Mais l’opposition n’est pas convaincue, à l’image de la députée socialiste Eliane Tillieux : « Il y a une rupture de confiance profonde, irréversible. »
Caricatures et clivages autour du budget 2025
Adrien Dolimont est ensuite revenu sur le cœur du sujet, l’ajustement budgétaire pour 2025, déplorant la multiplication des caricatures et des discours alarmistes :
« À entendre certains, des zombies vont bientôt déambuler dans les rues wallonnes. Il faut arrêter cette création de panique qui contribue à accentuer le fossé entre la politique et le citoyen. »
Pour lui, la trajectoire du gouvernement wallon est claire : « Nous avons fait le choix d’assurer les grands équilibres en progressant vers plus de modernisation. Ce n’est ni spectaculaire, ni révolutionnaire mais c’est réaliste, lucide et responsable. » Il appelle à un effort « collectif et cohérent ».
Enfin, il conclut en insistant sur l’esprit de responsabilité qui guide cette politique budgétaire :
« Il n’y a aucun cocorico, mais nous tenons nos engagements, avec un budget sérieux, construit dans un esprit de responsabilité vis-à-vis des générations futures. Nous ne vendons pas toujours du rêve mais nous construisons la réalité. Oui, ça prend du temps de changer durablement les choses. C’est un chantier qui est en cours. Gouverner, ce n’est pas toujours faire plus, c’est faire mieux pour plus de monde. »
Le projet de décret portant sur cet ajustement sera soumis au vote de la plénière plus tard dans la soirée. Sans surprise, il devrait être adopté à la majorité, contre l’opposition.