Energie: 36 éoliennes ont été érigées en Wallonie en 2022
L’an dernier en Wallonie, 36 mâts éoliens ont été érigés, représentant 99 MW de nouvelles capacités, selon des chiffres publiés jeudi par la fédération des énergies renouvelables, Edora.
Au total, la puissance du parc éolien wallon s’élevait à la fin 2022 à 1.296 MW, ce qui représente la consommation annuelle de plus de 650.000 ménages.
“Pour la deuxième année consécutive, la barre symbolique de l’installation des 100 MW est quasi atteinte mais reste insuffisante pour atteindre les objectifs wallons de 6.200 GWh/an en 2030, qui nécessitent une installation annuelle de plus de 150 MW”, constate Edora.
La fédération des énergies renouvelables souligne que la Flandre a vu l’installation de plus du double de nouvelles capacités éoliennes l’an dernier, soit 204 MW, “sur un territoire plus exigu et densément peuplé.” A l’échelle de la Belgique, l’année 2022 a enregistré l’installation de 91 éoliennes terrestres (303 MW) amenant, avec les installations offshores, le parc éolien belge à 5.307 MW, ce qui permet de couvrir plus de 15% de la consommation électrique belge.
La Wallonie dispose toutefois de plus de 3.300 MW de projets éoliens dans les cartons. En outre, 150 MW de projets ont été définitivement autorisés et 180 MW de projets sont en cours de construction, ce qui laisse augurer une année 2023 de meilleure facture que les deux exercices précédents.
Edora dénonce à nouveau jeudi l'”insécurité juridique de plus en plus tenace” à laquelle fait face le secteur éolien terrestre, comme l’illustre, selon la fédération des énergies renouvelables, “le chiffre record (en hausse de 35% depuis l’an dernier) de 653 MW de permis éoliens octroyés actuellement bloqués au niveau du Conseil d’Etat par une poignée d’opposants. Ces projets bloqués permettraient de produire l’équivalent de la consommation annuelle d’environ 350.000 ménages.”
Edora regrette aussi que les délais au Conseil d’Etat “empêchent souvent l’installation des meilleures technologies disponibles permettant d’atteindre plus rapidement les objectifs avec moins d’éoliennes” et que la politique d’octroi de permis fasse “encore trop souvent prévaloir les enjeux locaux au détriment d’intérêts environnementaux et énergétiques globaux.”
Pour Edora, il est encore nécessaire de prévoir une procédure accélérée pour les projets en énergies renouvelables en recours en annulation au Conseil d’Etat et de supprimer l’interdiction d’installer des éoliennes dans certaines zones d’entraînement militaire et à proximité des radars.