Décrochage des onduleurs : la majorité wallonne ne parvient pas à trouver un accord sur une indemnité

En troisième lecture, le gouvernement wallon ne parvient à s’entendre sur l’indemnité du décrochage des onduleurs. Le MR ne soutient finalement pas le texte du ministre Philippe Henry (Ecolo), qui avait revu l’indemnité à la baisse et les conditions à la hausse. À quelques jours du scrutin, la majorité se désolidarise.

En deuxième lecture, l’indemnité était passée de maximum 480 à 440 euros par an pour une installation de 10 kVA. Le ministre avait visiblement entendu l’appel des Gestionnaires de réseaux qui auraient dû débourser des sommes considérables, si les recours s’accumulaient.

Car de nouvelles conditions étaient également sur la table comme l’obligation de détenir un compteur intelligent, ce qui n’est le cas que de 15% des prosumers. L’autre était de pouvoir justifier au moins deux heures successives de décrochage pour demander une indemnité.

Rien de tout cela, finalement. Le texte ne devrait pas passer sous cette législature. Le MR s’y oppose, entend-on. Du côté des libéraux, on rejette la condition “des 120 minutes consécutives”. Cette condition avait été très critiquée par la puissante ASBL BeProsumer, forte de 360.000 ménages wallons. “Ce sera donc à régler dans le prochain accord de gouvernement”, explique-t-on, au MR.

Désolidarisation

Chez Ecolo, on s’étonne : “Rien n’a changé depuis le texte voté en deuxième lecture, sur lequel tout le monde était d’accord. On ne nous a rien communiqué.”

Du côté du PS, on dit toujours soutenir le texte. Le ministre-président wallon, Elio Di Rupo, ne désespère pas de convaincre ses collègues.

L’indemnité des décrochages des onduleurs est en passe d’être une autre victime de cette fin de législature, où chaque formation politique tente de marquer quelques ultimes points, à quelques jours du scrutin. Jusqu’alors, le gouvernement wallon affichait pourtant une certaine solidarité.