De Croo devant la Chambre : “Ce gouvernement laisse notre pays plus fort qu’avant la crise”

Alexander De Croo a changé d'avis sur Israël. BELGA PHOTO HATIM KAGHAT

Tel est le message qu’a lancé jeudi le Premier ministre, Alexander De Croo, à la Chambre à l’occasion de la dernière série de questions d’actualité de la législature.

Les groupes de l’opposition se sont succédé à la tribune pour dresser un bilan très critique de l’action de la majorité sortante. Un maître-mot: les réformes structurelles qu’attendait le pays n’ont pas eu lieu. 

Le chef du gouvernement s’est quant à lui appliqué à citer les mesures prises par son équipe dans de nombreux domaines: fiscalité, économie, social, mobilité, emploi, etc. Il a aussi rappelé dans quelles circonstances la majorité Vivaldi avait vu le jour: 500 jours sans accord politique sur un exécutif de plein exercice et une crise sanitaire qui faisait rage. A cette époque, les hôpitaux belges menaçaient d’être saturés devant le nombre de malades.

“Ce gouvernement laisse notre pays plus fort qu’avant la crise”, a affirmé M. De Croo. “Le gouvernement suivant aura une base solide pour continuer”.

Deux conditions doivent toutefois être remplies, selon lui: ne plus s’enfermer dans 500 jours de blocage politique et ne pas abandonner le pays. Le libéral flamand a visé la N-VA, premier parti de Flandre pour l’instant et première force de l’opposition à la Vivaldi. Les nationalistes veulent mener une grande réforme de l’Etat après les élections pour mettre en place un système confédéral. “Je sais bien que votre parti va bloquer et abandonner notre pays”, a-t-il lancé au chef de groupe nationaliste, Peter De Roover. 

L’opposition flingue la Vivaldi

La N-VA ne s’en cache pas: son premier objectif est d’éviter la reconduction d’une coalition Vivaldi. Elle n’a cessé de la combattre depuis octobre 2020. M. De Roover l’a comparée à un “café dilué”. “De plus en plus de gens identifient le mot Vivaldi à l’immobilisme”, a-t-il ajouté.

Interrogé sur la Première dans la matinée, M. De Croo a estimé que la population belge était “plus prospère qu’avant”. “Mais sur quelle planète vivez-vous? Peut-être vous êtes, vous, plus prospère, les ministres, les PDG, les actionnaires mais les gens que je croise ils ne le sont pas, ils ont senti passer la crise”, a assuré Sofie Merckx (PTB).

“Quand je rencontre des gens et que je leur demande ce qu’il pense de la Vivaldi, j’ai souvent la même réponse: pfff…”, a renchéri Maxime Prévot (Les Engagés). 

“Rien de particulièrement structurel et significatif”, a-t-il ajouté, accusant le gouvernement de laisser derrière lui un “déficit colossal” et un endettement galopant”.

“Vos seules réformes, ce sont des mesures non financées ou plutôt financées sur le dos des prochains gouvernements et des générations futures”, a dit également Sophie Rohonyi (DéFI) qui a déploré un “gâchis”.

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