Crise énergétique: les employeurs jugent positives les mesures de soutien du gouvernement

Pieter Timmermans. © Belgaimage

La Fédération des Entreprises de Belgique (FEB) a réagi aux nouvelles mesures de soutien annoncées par le gouvernement pour contrer la crise énergétique.

La Fédération des entreprises de Belgique (FEB) se dit satisfaite des mesures que le gouvernement vient d’adopter pour atténuer l’impact de la crise énergétique sur les entreprises.

“La prolongation du régime de chômage temporaire, le report de paiement des cotisations sociales, la suspension temporaire des déclarations de faillite et la baisse des accises sur le gaz et l’électricité en direction du minimum européen viennent à point nommé pour les entreprises actuellement en difficulté, réagit la FEB dans un communiqué.

L’organisation patronale souligne toutefois un problème majeur. “Ces décisions sont de bonnes mesures de crise pour les entreprises qui sont au bord du gouffre, mais ne pas aborder la question cruciale devient malheureusement de plus en plus problématique. Il serait une erreur impardonnable de reporter indéfiniment les solutions aux problèmes structurels que connaît notre pays (augmentation des coûts salariaux, perte de compétitivité et déficit commercial béant).”

“Grâce aux mesures décidées, nos entreprises bénéficient d’un répit à court terme, la mesure relative au chômage temporaire surtout constituant un important pas en avant. Mais un problème plus grave encore se profile : notre handicap des coûts salariaux se rapproche à nouveau de 16%, notre balance commerciale plonge dans le rouge etles entreprises reportent de plus en plus leurs investissements. Si aucune solution n’est apportée à ces problèmes, le risque de perte d’emploi et donc de revenus est particulièrement élevé. Nous devons dès lors nous atteler d’urgence à un accord global sauvegardant la compétitivité de nos entreprises ; à défaut, nous nous exposons à des arrêts de production, des délocalisations et finalement des suppressions d’emplois”, déclare Pieter Timmermans, CEO de la FEB.

L’UCM juge par ailleurs que le gouvernement a pris la mesure de la “catastrophe économique” que vivent les entreprises au quotidien. Ces décisions constituent un premier pas dans la bonne direction mais “cela reste totalement insuffisant”, ajoute l’organisation. Elle réclame notamment un moratoire pour les factures énergétiques, des prix raisonnables qui permettent la poursuite des activités “dans un esprit plus serein” et un approvisionnement assuré. Elle souhaite également des mesures de soutien de la part des régions.

Le SNI, qui plaide pour un tarif social pour les indépendants, reproche au gouvernement des décisions calquées sur celles prises lors de la crise du coronavirus. Or, pour lui, il faut des mesures ad hoc, régionales, nationales et européennes. “Nous restons encore sur notre faim. La peur et l’incertitude de nos indépendants ne va pas s’estomper avec ce paquet”, déclare-t-il. Le syndicat affirme qu’il suivra avec une attention particulière ce que fera le niveau régional. “Là aussi, des mesures pertinentes et ciblées doivent maintenant être prises et nous n’en avons encore rien vu, malgré de belles promesses”, pointe-t-il. “Nous n’avons pas l’impression que les politiciens de ce pays réalisent à quel point ces factures énergétiques sont problématiques.”

Partner Content