Conclave sur la réforme fiscale: la négociation minée avant de débuter
Le PS refuse d’élargir la discussion à d’autres réformes sur le marché du travail, notamment. Pour le MR, “les masques tombent”. Le tout alors que le parti du Premier ministre est hyper fragilisé.
Avant même qu’il ne débute, le conclave fiscal convoqué ce vendredi et les week-end par le Premier ministre, Alexander De Croo (Open VLD) est miné. Ses chances de réussite sont minimes, même s’il ne s’agit que d’une première vague de négociations dans un processus qui pourrait se prolonger jusqu’au 21 juillet.
C’est une nouvelle démonstraion du fait que la Vivaldi ne parvient pas à accoucher de réforme ambitieuse.
Le fiscal et rien que le fiscal
“L’objet du conclave, c’est la réforme fiscale, soulignait ce vendredi matin au Soir le vice-Premier ministre PS, Pierre-Yves Dermagne. Un tax shift neutre budgétairement, pour le fédéral comme pour les Régions, villes et communes. J’entends en effet Georges-Louis Bouchez parler du marché du travail, vouloir réduite et durcir les conditions d’accès aux allocations de chômage, mais je rappelerai simplement aux différents participants au conclave, en particulier l’aile libérale, l’accord de gouvernement qui nous lie.”
Pour dégoûter définitivement les libéraux, le socialiste ajoute que la réforme fiscale, pour être neutre budgétairement, devrait être financée par uen augmentation de la taxe sur les comptes-titres et un impôt sur la fortune et le patrimoine – il évoque aussi un taxe sur les plus-values boursières. Le MR, lui, souhaite au contraire financer la réforme, notamment, par une augmentation du taxu d’emploi, via une réforme dans ce domaine.
“Les masques tombent”
Réplique de Georges-Louis Bouchez, président du MR: “Après six mois de travail, le PS dit NON à l’ensemble du projet de réforme fiscale. Les masques tombent: Afin de préserver le chômage à vie, le PS refuse de rentrer dans une réforme fiscale qui impliquera nécessairement une activation plus forte. Bloquer sans cesse…”
Les libéraux flamands, eux, arrivent à cette négociation dans une pâle forme suite au récent sondage qui les place à 8,3% des intentions de voix en Flandre, son minimum historique. Alexander De Croo, que certains commencent à contester en coulisses, n’aura certainement pas les coudées franches. L’Open VLD, souligne l’économiste Geert Noels dans l’entretien qu’il nous accordait, risque de tirer une “ligne bleue”.
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