“Cette période d’inflation est très inhabituelle et non le signe d’une situation chronique” (BCE)
La hausse inattendue des prix à la consommation dans la zone euro ne conduira pas à une répétition de la crise des années 1970, selon Philip Lane, économiste en chef de la Banque centrale européenne (BCE). À l’époque, l’économie mondiale subissait une crise pétrolière qui a entraîné une forte hausse de l’inflation.
“Si nous examinons la situation à moyen terme, l’inflation reste faible, inférieure à notre objectif de 2%“, a déclaré M. Lane dans une interview accordée au journal espagnol El Pais lundi. “Cette période d’inflation est très inhabituelle et temporaire, et non le signe d’une situation chronique. La conjoncture dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui est très différente de celle des années 1970 et 1980.”
Ces dernières semaines, les marchés financiers ont mis en doute l’analyse de l’inflation par la BCE, surtout l’idée que la hausse des prix est temporaire. L’inflation dans la zone euro a atteint 4,1% en octobre, soit le niveau le plus élevé depuis juillet 2008. Les décideurs de la BCE estiment que l’inflation élevée est un phénomène temporaire et qu’une intervention n’est pas encore nécessaire. Ils estiment que les prix élevés de l’énergie et les problèmes des chaînes d’approvisionnement internationales, qui sont les principales causes de l’augmentation des prix, s’atténueront avec le temps.
La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a dès lors clairement indiqué la semaine dernière à Lisbonne qu’il n’y aurait, selon elle, probablement pas de hausse des taux d’intérêt dans la zone euro en 2022.