Budget bruxellois: il faut trouver près de 600 millions d’euros
Le gouvernement bruxellois a poursuivi samedi et dimanche ses travaux pour tenter de s’accorder sur une feuille de route budgétaire pour l’année 2024.
Les discussions se révèlent particulièrement ardues dans un contexte financier difficile pour la Région-capitale, après trois années de déficit liées au triptyque de crises successives (corona, invasion de l’Ukraine et crise énergétique) qui a laissé des traces.
Il y a plus d’une semaine, le ministre du budget Sven Gatz (Open Vld) avait une nouvelle fois planté le décor: pour arriver à l’équilibre, il faut trouver près de 600 millions d’euros et tous les départements devront y mettre du leur pour y arriver.
Durant la première journée de conclave, celui-ci avait assez rapidement quitté la table des négociations, estimant que ses collègues ne produisaient pas un effort suffisant pour y parvenir. Depuis cet épisode, les ministres se sont revus à plusieurs reprises, et notamment samedi.
Peu d’informations filtrent sur le contenu des échanges. On sait toutefois que l’exercice reste particulièrement ardu car l’ensemble des départements, y compris les organismes para-régionaux sont sollicités pour emprunter la route vers l’équilibre budgétaire. Celui-ci pourrait ne pas être fixé pour l’année prochaine, comme dans d’autres entités qui se sont donné quelques années pour y parvenir.
La ligne rouge à ne pas franchir reste le degré d’endettement de la Région et un seuil de 205% pour ne pas risquer une dégradation par l’agence de notation Standard & Poor’s que le ministre Gatz veut à tout prix éviter, sous peine d’avoir à s’exposer avec un bonnet d’âne devant l’électeur. C’est dans ce contexte qu’en début de négociations, une gestion en douzièmes provisoires – consistant à avancer mois après mois avec un douzième du budget de l’année précédente – avait été évoquée sous forme d’hypothèse en début de conclave.
Le ministre Gatz avait déposé une nouvelle proposition en début de semaine. Samedi, il en a déposé une autre. Les écologistes également. Toutes deux ont toutefois été rejetées, a-t-on appris dans l’entourage des négociateurs. Dimanche les travaux ont repris à 9h30. Les ministres ont bloqué l’entièreté de la journée à leur agenda.