Un déblocage bruxellois possible pour le 21 juillet, selon le MR. En lâchant la N-VA?

Georges-Louis Bouchez évoque une solution en vue à Bruxelles. BELGA PHOTO ERIC LALMAND
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Une issue au marasme bruxellois est-elle en vue? C’est ce qu’annonce Georges-Louis Bouchez. Le PS évoque un “schéma” possible. Mais il reste des vétos difficiles à surmonter. La position de la N-VA reste centrale et le ministre-président flamand insiste sur la double majorité dans la Région.

Les mauvaises nouvelles se succèdent à Bruxelles, d’un déficit budgétaire qui dévisse au cri d’alarme de la Société régionale du logement en passant par la menace de licenciements inéluctables. Faute de gouvernement régional, c’est la faillite ou la tutelle fédérale assurée.

La président du MR, Georges-Louis Bouchez, a choisi la fête flamande pour laisser augurer d’un “déblocage” dans la crise. L’objectif est de dégager “une solution” d’ici la fête nationale du 21 juillet, a-t-il indiqué à l’agence de presse Belga.

On travaille “en coulisses” en vue de “solutions créatives”, a-t-il précisé. “Ce ne sera peut-être pas le gouvernement de nos rêves, mais il faut trouver une solution”, et celle-ci interviendra “avant la fête nationale, cela je peux vous le confirmer”. Le président du MR appelle à s’abstenir de toute déclaration fracassante dans les médias ou d’attaques réciproques.

Effectivement, les acteurs s’abstiennent de toute attaque depuis quelques jours.

Quelle majorité flamande?

Mais, il y a un mais: une solution impliquerait que l’on dégage une majorité flamande sans la N-VA. Jusqu’ici, les libéraux flamands s’y refusent, tandis que les socialistes francophones refusent de dialoguer avec le parti de Bart De Wever.

Ahmed Laaouej, chef de file PS à Bruxelles, a encore relayé un tweet du député Ridouane Chahid, démontant le parti nationaliste dans un tweet, le 7 juillet, relatif à une discussion sur les titres-services: “Faut-il encore expliquer pourquoi un Brugov sans la N-VA? Ce parti crache sur Bruxelles, nie son existence.

Jeudi, le ministre-président flamand Matthias Diependaele (N-VA) a répété, dans son discours du 11 juillet à Courtrai, qu’il ne pouvait y avoir de nouveau gouvernement bruxellois sans une majorité au sein du groupe linguistique néerlandophone. M. Bouchez dit partager ce point de vue, relevant qu’une majorité parlementaire dans chacun des deux groupes linguistiques était une obligation légale.

Le noeud reste entier.

La preuve? Elke Van den Brandt, chef de file des Groen bruxellois, n’accorde que peu de crédit à la “solution” proposée par le président du MR, Georges-Louis Bouchez, pour la formation du gouvernement bruxellois d’ici les vacances de la Toussaint. “Un tour de spectacle pour la presse”, dit-elle.

Pauvre Bruxelles…

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