Alors que la rue de la Loi termine doucement sa pause estivale, le président des Engagés se voit désigner pour relancer la machine des négociations bruxelloises. Une initiative confidentielle pour le moment, puisqu’elle n’est portée que par trois partis flamands et Les Engagés, eux-mêmes.
Groen, Vooruit, le CD&V et Les Engagés, côté francophone, ont désigné Yvan Verougstraete en tant que facilitateur afin de relancer les négociations, indique une dépêche Belga, qui tombe un peu de nulle part, en plein milieu du mois d’août.
“Ces quatre partis m’ont demandé d’assurer une mission de facilitateur pour relancer la dynamique et redonner aux Bruxellois un projet auxquels ils ont droit”, a précisé le président centriste. L’idée, c’est d’organiser des bilatérales assez courtes dans les prochains jours. “Avec l’ensemble des partis démocratiques”, confie Yvan Verougstraete. Ce qui exclut le Vlaams Belang, mais pas le PTB, précise-t-il. Ce n’était pas le cas par le passé.
Et ensuite ? Il faudra “passer la main à un formateur pour aboutir à la formation d’un exécutif pour le 15 septembre“. Ces discussions mèneront à une note-cadre qui servira de base à des négociations plus poussées, “avec ceux qui veulent négocier sur cette base”.
Une initiative marginale ?
On ne pourra pas accuser les centristes de ne pas être porteurs de solutions. Mais à ce stade, difficile d’évaluer cette initiative qui s’est faite sans les deux principaux concernés, côté francophone : le MR et le PS. Pas non plus de traces de l’Open Vld et de la N-VA, côté néerlandophone.
“L’objectif est de renverser l’ordre des priorités en définissant, avant tout, un projet ambitieux autour duquel il sera possible de rassembler une majorité suffisante”, a poursuivi le facilitateur. Une musique que l’on a déjà entendue, lors de la dernière initiative.
À l’époque, le MR avait annoncé le début des discussions, signant un retour à la table avec les socialistes. Mais la présence de la N-VA, à cette même table, avait fait capoter la réunion. Des nationalistes qui se voyaient jouer un plus grand rôle que celui qui leur avait été expliqué par les libéraux.
Bref, un immense quiproquo qui avait coulé la dernière tentative porteuse d’espoir.
Mais le président des Engagés veut y croire : “Il ne s’agit plus de tester des majorités, mais de construire une dynamique positive. La fin de l’été sera décisive. L’automne doit marquer un nouveau départ pour sortir Bruxelles de l’inaction et remettre la Région au service de ses habitants.”